Follow by Email
Facebook
Twitter
LINKEDIN

L’Union suisse des paysans, la puissante organisation faîtière du monde agricole, s’appuie sur plusieurs dizaines de parlementaires et tisse des liens étroits avec l’Office fédéral de l’agriculture pour défendre ses vues. Malgré ses nombreuses victoires, ses positions ne font pas toujours l’unanimité auprès des agriculteurs. Enquête.

Martin Bernard

A Berne, avant chaque session parlementaire, la salle des pas perdus et les différentes commissions bruissent des palabres interminables échangées entre lobbyistes et parlementaires. A ce petit jeu, si les agriculteurs ne représentent plus que 3% de la population suisse (contre près de 70% au milieu du XIXe siècle), ils restent très influents au parlement fédéral. Les conseillers nationaux paysans ou proches de l’agriculture occupaient lors de la dernière législature (de 2011 à 2015), 28 des 200 sièges que compte le Conseil national 1. «C’est un des lobbys les plus puissants, si ce n’est le plus puissant, de Suisse», confirme Sophie Michaud Gigon, membre de la direction du secrétariat romand de Pro Natura.

Dans la nébuleuse du groupe de pression agricole suisse, une instance écrase toutes les autres, en raison de son ancienneté et de ses connexions politiques. Il s’agit de l’Union suisse des paysans (USP), l’organisation faîtière de la profession, dont le siège est à Brugg, en Argovie. Fondée en 1897, elle est historiquement proche des partis bourgeois. Elle regroupe en son sein vingt-cinq chambres d’agriculture cantonales et soixante organisations sectorielles, comme Producteurs suisses de lait (PSL) ou la Fédération suisse des producteurs de céréales.

=> Lire la suite en libre accès sur le site du mensuel La Cité.

Follow by Email
Facebook
Twitter
LINKEDIN