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Eva Roethlisberger fait partie des 5% de suisses souffrant d’électrosensibilité. Les scientifiques restent encore divisés sur l’origine de ce mal.

Par Martin Bernard

18 août 2017 – Les ondes électromagnétiques sont invisibles mais nous pénètrent en permanence. Elles sont omniprésentes au travail, dans les lieux publics ou dans les immeubles d’habitation. Elles tissent leur toile au rythme du développement exponentiel des technologies numériques (antennes relais, téléphones, objets connectés, etc.) Aujourd’hui, la majorité de la population n’en a pas conscience. Mais pour certaines personnes, vivre en leur présence est un vrai calvaire.

C’est le cas d’Eva Roethlisberger, à Gland. Cette jeune femme de 40 ans a dû arrêter son métier de cadreuse après avoir découvert son électrosensibilité en 2005. Son problème principal est le wi-fi. Exposée trop longtemps à ses radiations, elle dit ressentir «comme des brûlures d’orties partout dans les bras», une très violente tachycardie et un puissant étau dans la tête. «Je ne peux plus réfléchir tellement les douleurs sont fortes. Il faut alors que je parte sinon je fais un malaise. Selon l’intensité, j’ai parfois besoin de quelques jours pour me remettre», témoigne la jeune femme.

La technologie des voisins

Au quotidien, aller au cinéma ou dans un festival est presque impossible. Il lui faut également choisir les restaurants où le réseau est faible et y rester un temps limité. Faire les courses ou aller à l’hôpital est douloureux pour les mêmes raisons. «J’essaie de vivre au maximum comme tout le monde, mais c’est épuisant aussi mentalement. Je me sens tout le temps persécutée, en survie.»

Aujourd’hui, cependant, sa plus grosse difficulté consiste à trouver un logement. En 2013, elle a dû quitter son appartement car elle ne supportait pas les rayonnements provenant des bornes wi-fi des autres locataires. A 40 ans, elle habite pour l’instant chez son père vigneron, dans une maison plantée au milieu des vignes. Elle devra cependant déménager à nouveau en novembre. En cause: l’installation, chez le voisin du dessous, d’un nouveau boîtier Internet basé sur la technologie IP et permettant de passer des appels fixes par le biais du réseau. Un changement imposé par l’abandon de la téléphonie analogique en 2018. (…)

Article publié le 5 août 2017 dans 24heures. A lire ici en entier et en PDF : Electrosensible, Martin Bernard, rédacteur-indépendant.ch

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