Follow by Email
Facebook
Twitter
LINKEDIN

Le fait est méconnu, mais la révolution bolchévique d’octobre 1917 – dont nous commémorons cette année le centenaire – a conduit à la destruction définitive d’une des institutions sociales les plus démocratiques de l’Europe du début du XXe siècle.

Martin Bernard

5 mars 2017 – Jusqu’à la collectivisation forcée de l’agriculture menée par Staline à partir de 1929, existaient en Russie des communes villageoises paysannes autonomes appelées mir [1], dans lesquelles « chacun devait travailler de concert pour assurer la survie mutuelle par le partage du travail et de la nourriture » [2].

W.T. Stead (1849-1912)

Comme l’a écrit à leur sujet l’influent journaliste et spiritualiste anglais William Thomas Stead – grand ami du magnat des mines Cecil Rhodes –, dans son livre « The Americanisation of the World » (1901) : « La Russie se tient à part (des autres nations européennes, ndlr). Elle est un monde en elle-même, peut-être le pays le plus démocratique d’Europe, constitué comme il l’est d’un vaste amas de communes, qui sont des petites républiques sous la direction suprême d’une autocratie centralisée ». Dans un autre de ses ouvrages, intitulé « The Truth about Russia » (1894), Stead ajoute : « La première chose qui frappe un anglais est le caractère absolument républicain et démocratique du gouvernement de ces villages russes » [3].

Wikipédia décrit ainsi le fonctionnement de ces villages : « Dans la Russie impériale, la grande majorité des paysans de Russie tenaient leurs terres en propriété collective via une mir qui agissait comme une coopérative. Les terres arables étaient divisées en parcelles basées sur la qualité du sol et la distance du village. Chaque ménage avait le droit de réclamer une ou plusieurs parcelles en fonction du nombre d’adultes dans le ménage. Ces parcelles étant périodiquement réparties par le conseil du mir, composé des chefs de familles, sur la base d’un recensement pour assurer une répartition équitable des terres. Le mir gérait aussi les impôts de manière collective. Le mir pouvait contenir des serfs qui travaillaient et vivaient à côté des autres paysans, sans grande différenciation en dehors de leur liens moraux et financiers avec leurs propriétaires ».

Le Russe Sergei Olegovitch Prokofieff, petit-fils du célèbre compositeur du même nom et membre du comité directeur de la Société anthroposophique universelle de 2001 jusqu’à sa mort, complète la description du mir : « La terre n’appartenait pas à un paysan isolé, mais à la communauté. En même temps, chaque famille recevait pour une période déterminée une certaine partie de la terre pour l’exploitation, laquelle dépendait du nombre de membres de la famille et de données individuelles. De temps en temps, les différentes parcelles du sol étaient distribuées à nouveau (dans un rythme fixé par la communauté elle-même). Cela excluait la possibilité que certains membres de la communauté se vissent attribuer le sol le meilleur durant un temps assez long, et chaque famille, si elle s’accroissait ou diminuait, pouvait aussi recevoir une parcelle correspondant à sa taille. La gestion de toutes les affaires communales se faisait au cours de réunions régulières de tous les membres sous une forme qui rappelle fort, en petit, le déroulement des vétchés de Novgorod [4] » [5].

S.O. Prokofieff (1949-2014)

De fait, comme le souligne Prokofieff, le socialisme et le communisme d’orientation marxiste imposés par l’État centralisé, à l’aide desquels les bolcheviks abusèrent de cette inclination russe originelle à une vie communautaire, est entièrement opposé à la nature profonde du mir. Dans la plupart des communes villageoises, en effet, les quantités de production et la répartition des terres étaient décidées en commun, mais le travail quotidien du sol lui-même était laissé à la libre initiative du paysan, qui l’effectuait selon des pratiques ancestrales transmises de génération en génération.

A la suite de l’introduction généralisée du régime du servage en 1649 – régime qui ne fut aboli qu’en 1861 – les terres du mir [6], ainsi que la plupart des paysans qui les cultivaient, devinrent la propriété juridique d’une famille de propriétaire foncier à laquelle la communauté payait une contribution en nature (obrok), et des impôts (nalog). Mais la gestion et la répartition des terres et forêts occupées par les membres du village étaient l’apanage du mir, qui prenait ses décisions de manière autonome. Certaines de ces communautés paysannes étaient assemblées dans un Volost, qui avait une assemblée constituée de délégués appartenant à chaque Mir. Les décisions des mirs ne concernaient d’ailleurs pas seulement la répartition des terres, mais tout ce qui touchait à la vie en commun dans le village, caractérisée par des relations sociales associatives dans le domaine économique, et démocratiques dans le domaine étatique et juridique.

Lors d’un voyage à Iasnaïa Poliana, lieu de résidence de Léon Tolstoï, W.T. Stead rencontra le grand écrivain. Il relate comme suit son expérience d’une assemblée du mir local, lors de laquelle il fut notamment question d’interdire l’usage du tabac. « Le rassemblement eut lieu en plein air. (…) Aucun discours n’était préparé, mais une conversation générale pleine d’entrain se déroula, durant laquelle l’objet de la réunion fut librement discuté. (…) La chose curieuse avec le mir est que ses décisions sont presque toujours prises à l’unanimité. La minorité a un tel sens de la nécessité de la solidarité que lorsqu’elle s’est clairement assurée d’être minoritaire, elle vote avec la majorité » [7], écrit le journaliste.

Représentation d’une assemblée du Mir en 1893, par Sergei Korovin.

W.T. Stead fut tellement séduit par le système du mir qu’il suggéra même de l’introduire, sous une forme adaptée, dans les villages irlandais. Sa conclusion à son sujet est claire : « En Russie se trouve une vraie république paysanne, l’institution la plus démocratique et socialiste existant actuellement en Europe, qui pourrait bien offrir, dans un monde rempli de tension, d’individualisme et de compétition universelle une clé pour résoudre beaucoup de nos difficultés les plus pressantes »[8].Il était possible de faire appel de la décision du mir auprès du Zemstvo, l’administration provinciale. Mais ce genre de recours était rare. Pour la majeure partie de la population russe de l’époque, principalement constituée de paysans souvent illettrés, le mir était la seule institution sociale concrète. Bien peu accordaient de crédit et d’intérêt aux diverses assemblées de la noblesse (comme le Zemstvo) et à toutes les autres créations artificielles de l’empire.

La structure du mir remontait à des temps immémoriaux, avant l’invasion mongole de 1243. Elle correspondait si exactement à la nature du peuple russe qu’elle continua à exister durant les 250 ans de joug des Khans, et après l’introduction généralisée du servage en Russie sous le règne d’Alexis Ier. Bien sûr, tout n’était pas rose partout, et vers la fin du XIXe siècle, des mirs tombaient en désuétude dans plusieurs villages de l’empire russe. Début 1905, cependant, le système était encore utilisé par un quart des paysans de l’ouest et du sud-ouest (c’est-à-dire ukrainiens), ainsi que par les deux tiers des paysans des steppes et 96,9% ailleurs [9].

Au XIXe siècle, « les slavophiles voyaient dans cette structure sociale particulière, de même que dans la profonde religiosité du peuple russe, des conditions concrètes de la voie de développement spécifiquement russe ; voie dans laquelle seule, à leur avis, la Russie pouvait s’acquitter un jour de la tâche historique que Dieu lui avait impartie », indique Sergei O. Prokofieff [10]. En Europe occidentale, l’existence de cette communauté villageoise fut découverte notamment grâce au baron allemand August Von Haxthausen, qu’il décrivit avec admiration dans son livre Études sur la situation à l’intérieur de la Russie (1847 à 1852). Son existence excita ensuite l’intérêt de nombreuses personnalités du XIXe siècle, à l’image d’Anatole Leroy-Beaulieu, Donald Mackensie Wallace (voir ci-dessous), Marx ou Helmut Von Moltke.

Piotr Stolypine (1862-1911). Premier ministre du tsar Nicolas II entre 1906 et 1911

Aujourd’hui, l’ancienne forme du mir pourrait-elle être une source d’inspiration pour renouveler la vie économique et sociale en Europe (et ailleurs) ? Sans doute, même s’il s’agirait d’adapter le système aux réalités et aux mentalités actuelles, issues des bouleversements du XXe siècle. Comme l’a écrit S.O. Prokofieff en 1993, « … il ne peut être question de faire revivre des formes anciennes économiques, étatiques et juridiques telles que le mir et le vétché ; mais une issue aux situations catastrophiques qui ont résulté, pratiquement dans tous les domaines de la vie, des soixante-douze ans de gestion des bolcheviks, peut être d’autant mieux trouvée si on a accès à ces couches profondes de l’âme du Slave de l’est où, aujourd’hui encore, reposent les forces et les impulsions qui ont conduit jadis à la naissance des communautés villageoises et à l’autogestion de Novgorod » [12].Le système du mir a été démantelé une première fois suite à la réforme agraire de Piotr Stolypine, premier ministre du tsar Nicolas II, entre 1906 et 1911. La loi du 9 novembre 1906 accordait notamment à une toute petite minorité de paysans, dans n’importe quel mir, le droit de privatiser un lopin contre la volonté de la majorité. Suite à la révolution russe et aux collectivisations du régime soviétique, ce qui avait pu subsister du mir après la réforme de Stolypine disparut totalement [11].

____________________________________________

Pour aller plus loin au sujet du Mir, nous retranscrivons ici certains passages que le journaliste écossais Donald Mackensie Wallace (1841-1919), correspondant du journal The Times, a consacré à l’institution au retour de son long séjour en Russie, effectué entre 1870 et 1875. Ces lignes reflètent bien le caractère foncièrement solidaire et démocratique du mir, qui variait seulement dans les détails entre chaque village. Le texte fut publié en 1877 dans l’ouvrage intitulé « Russie » :

« La marche simple, absolument informelle des débats, montre clairement le caractère essentiellement pratique de cette assemblée. Les réunions ont lieu à ciel ouvert, parce que le village (à l’exception de l’église, qui ne peut être utilisée qu’à des fins religieuses) ne possède aucun bâtiment qui serait assez grand pour en contenir tous les membres ; et elles se tiennent presque tous les dimanches et jours de fête, quand les paysans ne manquent pas de temps libre. N’importe quel emplacement suffisamment grand, et le moins boueux possible, sert de forum. Les discussions sont souvent très animées, mais on y tient rarement de vrais discours. Si un membre montrait le désir de se produire de manière oratoire, le flot de ses paroles serait simplement interrompu par un des membres plus anciens qui n’ont pas le sens de la rhétorique. Toute l’assemblée à l’air d’une foule de gens que le hasard a réuni, et qui, séparés en petits groupes, discutent de question de questions morales. Peu à peu, l’un des groupes, formé de deux ou trois paysans d’une plus grande influence morale, attire les autres, et la discussion devient générale. Deux ou trois paysans peuvent parler en même temps et s’interrompre librement sans être empêchés, en se servant habituellement d’une langue sincère, sans fard, nullement parlementaire ; et la discussion peut devenir, pour quelques instants, un vacarme confus , incompréhensible ; mais juste au moment où le spectateur croit que cette discussion va dégénérer en bagarre, le tumulte s’arrête soudain, ou un rire généralisé indique que quelqu’un a été touché avec justesse par un fort argument « ad hominem », ou une remarque personnelle de mordante. En aucun cas n’existe le danger que ces contestations orales se terminent par des voies de fait. Aucune classe d’hommes au monde n’est plus bienveillante et pacifique que la paysannerie russe. A jeun, ils ne se battent jamais ; et, même sous l’influence de l’alcool, ils sont plutôt exagérément tendres que désagréablement agressifs…

Du point de vue théorique, le « parlement » villageois a aussi son « speaker », en la personne du plus âgé du village… Effectivement, le plus âgé est la personne principale dans la réunion. En signe de sa fonction, il porte autour du cou une petite médaille fixée à une mince chaîne de laiton. Ses fonctions ne sont pas lourdes. Cela ne fait pas partie de ses fonctions de rappeler à l’ordre ceux qui interrompent la discussion… le plus âgé ne se met au premier plan que lorsqu’un vote devient nécessaire. En de telles occasions, il se placera peut-être devant la foule et dira : « Et maintenant, bons croyants, avez-vous pris cette décision ? » Et la foule répondra probablement : « Ladno ! Ladno ! » Ce qui signifie à peu près : « Bien d’accord ! ».

Des mesures concernant la commune sont, en général, prises ainsi par acclamations ; mais il y a des cas où règne une telle dissension dans les opinions qu’il est difficile de dire quel parti forme la majorité. Dans ce cas, l’Ancien demande à un parti de se placer à sa droite, et à l’autre, à sa gauche. Les deux groupes sont alors comptés, et la minorité se soumet ; car personne ne songe jamais à s’opposer ouvertement à une décision du mir…

Dans la foule on remarquera – surtout dans les provinces du nord où sans cesse une partie importante de la population est absente du village – un certain nombre de paysannes. Par suite de l’absence ou du décès de leur mari, ces femmes sont à ce moment-là par hasard chef de famille, et, à ce titre, autorisées à assister aux délibérations, un droit qui n’a jamais été mis en question. S’il s’agit de choses qui concernent le bien public, elles parlent rarement ; si elles osent manifester leurs opinions en de telles occasions, elles ont peu de chances d’être écoutées… Mais une femme qui se trouve à la tête d’une propriété a le droit de parler de toutes les questions concernant directement la propriété qui se trouve sous sa garde. Quand, par exemple, on a proposé d’augmenter ou de diminuer sa part de terrain ou de charges, il lui est permis de parler librement de la question, et même de faire des allusions personnelles désobligeantes contre ses adversaires masculins.

… L’assemblée délibère de toutes les affaires concernant le bien commun ; et comme celles-ci n’ont jamais été fixées par la loi, sa compétence est très étendue. L’assemblée fixe la date de la fenaison, et le jour où le labour des champs en friches doit être commencé ; elle décide des mesures qui doivent être prises contre les contribuables inexacts ; elle décide si un nouveau membre peut être admis dans la commune ; ou s’il est permis à un membre ancien de changer de domicile ; elle donne, ou refuse, l’autorisation d’élever de nouveaux bâtiments sur le terrain communal ; elle conclut tous les contrats de la commune avec ses propres membres, ou avec des étrangers ; si elle juge nécessaire, elle intervient dans les affaires domestiques de ses membres ; elle élit l’Ancien de la commune, de même que le Percepteur des impôts et le Garde (là où existent ces fonctions), et le pâtre communal, avant tout, elle distribue le terrain communal et le donne à ses membres comme elle le juge bon… Les élections entraînent peu d’excitation parce qu’en règle générale personne n’aime être élu…. Dans ces petites communes de campagne, il n’y a pas d’ambitions bourgeoises…

Une chose bien plus importante que les élections, ce sont les nouvelles répartitions du terrain communal. Le résultat du suffrage importe peu au père de famille, à condition qu’il ne soit pas élu lui-même. Il lui est entièrement indifférent que la fonction échoie à Ivan, Alexis, ou à Nicolas, car les titulaires de la fonction n’ont qu’une influence minime sur les affaires de la commune. Par contre, lorsqu’il s’agit de répartir et de distribuer le terrain, aucun spectateur ne reste passif ou indifférent, car le bien-être matériel de chaque ménage dépend en grande partie du terrain qui lui est concédé et des redevances qui grèvent celui-ci. Dans les provinces du sud où le sol est fertile, et où les impôts ne dépassent pas l’intérêt normal du bail, une nouvelle répartition est relativement simple. Ici, chaque ménage demande autant de terrain qu’il lui en revient – c’est-à-dire autant de parts qu’il y a des membres de la famille inscrits dans la dernière liste de révision. L’assemblée n’a donc pas à résoudre des questions difficiles… les difficultés peuvent, il est vrai, surgir lorsque des familles se déclarent non-satisfaites des parcelles déterminées qui leur sont attribuées ; mais en général, à titre préventif, on fait tirer des lots. Certes, des dissensions peuvent se produire sur la question de savoir si une nouvelle répartition doit avoir lieu, et quand. Mais cette question est facilement réglée par un simple scrutin.

La nouvelle répartition et l’attribution de terrains dans beaucoup de communes des provinces nordiques est très différente de cela. Là-bas, le sol est souvent stérile, et les impôts plus élevés que les intérêts du bail ; il peut donc arriver que les paysans aspirent à recevoir le moins de terrain possible »[13].

Notes:

[1] Mir (мир) signifie littéralement « société ». Son autre nom est Obchtchina (общи́на|p), « commune », ou encore Selskoye obshestvo (Cельское общество), « communauté rurale », terme officiel aux 19e et 20e siècles.

[2] Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mir_(communaut%C3%A9) (3 mars 2017)

[3] W.T. Stead, The Truth about Russia, 1894, p. 175-176 (traduction nôtre). PDF complet : http://www.attackingthedevil.co.uk/pdfs/truth_about_russia.pdf

[4] Novgorod, tout comme d’autres cités russes du nord, fut au Moyen-Âge une des premières républiques en Europe. Elle était gouvernée par l’assemblée du peuple, ou vétché. Toute la population libre de la ville se rassemblait à intervalle réguliers sur la place principale devant la cathédrale Sainte-Sophie pour décider des questions les plus importantes de l’auto-administration (politique intérieure et extérieurs, élection d’un nouveau Prince, changement de loi, etc.). Le vétché ne pouvait pourtant que confirmer ou rejeter les questions qui lui étaient soumises par le « Conseil des anciens », organisme législatif supérieur (sorte de parlement) qui était composé d’une cinquantaine de membres élus par l’assemblée générale du peuple. En outre, tous les citoyens libres de la république, qu’ils soient élus au Conseil des anciens, commerçants ou mendiants, étaient égaux devant la loi de la cité. Le vétché était globalement similaire à la Landsgemeinde suisse ou le Thing néerlandais. C.f. Serge O. Prokofieff, Les sources spirituelles de l’Europe de l’est et les futurs mystères du Saint Graal, 1993, p. 192. Certains historiens, comme le français Jean-Pierre d’Arrignon, ont cependant remis en cause le caractère fondamentalement démocratique du vétché.

[5] Serge O. Prokofieff, Les sources spirituelles de l’Europe de l’est et les futurs mystères du Saint Graal, 1993, p. 286.

[6] Jovan Emil Howe, dans son livre The Peasant Mode of Production (1991), écrit également : « The economic relations so established are essentially distributive: through various categories of exchanges of both products and labor, temporary imbalances such as those occasioned by insufficient labor power of a newly-established family unit or a catastrophic loss, which places one unit at an unfair reproductive disadvantage in relation to its allies, are evened out.[2] In addition the alliance system had residual communal rights, sharing exchanges during shortages as well as certain distributive exchanges. Furthermore the structure defined by these alliances and risk-sharing measures were regulated by scheduling and the ritualization of time ». L’auteur ajoute : « the traditional calendar of the Russian peasants was a guide for day-to-day living. The names attached to calendar dates, the calendrical periods into which they were grouped, the day on the week on which each fell, and the sayings connected with them encoded information about when to undertake tasks, but also about when not to work, when it was necessary to perform symbolic actions, take part in rituals and compulsory celebrations ». (Cité in Wikipédia)

[7] W.T. Stead, The Truth about Russia, 1894, p. 175-176. (Traduction nôtre)

[8] Ibid., p. 177.

[9] Geroid Robinson, Rural Russia under the old regime, p. 120 (cité in : http://wikirouge.net/Mir_(communaut%C3%A9)

[10] Serge O. Prokofieff, Les sources spirituelles de l’Europe de l’est et les futurs mystères du Saint Graal, 1993, p. 286.

[11] http://wikirouge.net/Mir_(communaut%C3%A9) (3 mars 2017)

[12] Serge O. Prokofieff, Les sources spirituelles de l’Europe de l’est et les futurs mystères du Saint Graal, 1993, p. 492.

[13] Cité in Serge O. Prokofieff, Les sources spirituelles de l’Europe de l’est et les futurs mystères du Saint Graal, 1993, p. 495-498.

 

Follow by Email
Facebook
Twitter
LINKEDIN