Grégoire Perra est depuis dix ans l’un des opposants les plus farouches aux écoles Steiner-Waldorf et à l’anthroposophie de Rudolf Steiner. Il a été récemment attaqué en diffamation pour des propos tenus notamment sur ses blogs. Derrière l’image de lanceur d’alerte qu’il entretient dans la presse, se cache une réalité moins reluisante, faite d’exagérations, de mensonges et d’accusations d’attouchements sexuels sur mineure. Éclairage.
Martin Bernard
11 juillet 2019 – « Lanceur d’alerte ». C’est ainsi que se présente régulièrement Grégoire Perra. Depuis dix ans, l’homme est l’un des plus virulents opposants au mouvement anthroposophique et à ses diverses initiatives pratiques, comme les écoles Steiner-Waldorf. Grâce à son statut d’« insider » repenti, il est l’interlocuteur presque unique des journalistes francophones cherchant à écrire au sujet de l’anthroposophie ou de son fondateur, Rudolf Steiner. Le 29 avril dernier, par exemple, l’hebdomadaire Le Point a publié sur son site internet une interview fleuve de Grégoire Perra, dans laquelle ce dernier dénonce, encore et toujours, les « étranges vérités des anthroposophes ».
Depuis janvier dernier, il a récolté plus de 11 300 euros de dons sur la plateforme de financement participatif Okpal pour « sensibiliser l’opinion à la dérive sectaire Anthroposophie (sic) » mais aussi faire face aux trois nouvelles procédures judiciaires pour injures et diffamation récemment intentées contre lui à la suite, notamment, de la publication de son article intitulé « Mon expérience de la médecine anthroposophique »[1].
Naissance d’un contradicteur
La crédibilité de Grégoire Perra provient de son passé au sein du milieu anthroposophique. Il a d’abord été élève des écoles Steiner-Waldorf de Verrières-le-Buisson et Chatou (région parisienne), avant de devenir membre, en 1995, de la Société anthroposophique française. En septembre 2003, à l’âge de 33 ans, il devient professeur de philosophie, puis de théâtre et de soutien en français, à l’école de Chatou, y effectuant quelques heures en plus de son service à l’Éducation nationale[2].
Il y enseigne environ quatre ans, avant de démissionner en mars 2007. Officiellement, selon lui, en raison d’« un grand décalage entre ce que nous étions sensé (sic) faire du point de vue de ce que devrait être la pédagogie Waldorf et ce qui était pratiqué dans l’école où j’exerçais »[3]. Il continue néanmoins à œuvrer au sein du mouvement anthroposophique encore deux ans environ avant de quitter la société anthroposophique française.
Premier procès en diffamation
Son travail de dénonciation systématique commence véritablement en 2011. En novembre de cette année-là, un témoignage de son expérience dans les écoles Steiner-Waldorf est publié dans le n° 110 de la revue Bulles de l’UNADFI (Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes)[4]. A la suite de cette parution, Grégoire Perra est poursuivi une première fois en diffamation par la Fédération des écoles Steiner-Waldorf. Contrairement à la victoire totale qu’il revendique souvent, ses propos sont reconnus diffamatoires, mais il obtient une relaxe pour bonne foi en juin 2013. Il poursuit alors son action critique sur son blog personnel. Il crée aussi un autre site internet, dont le but unique est de faire éclater ce qu’il affirme être « la vérité » sur les écoles Steiner-Waldorf.
Pour Grégoire Perra, cette vérité est d’abord l’endoctrinement « élastique »[5] et « presque indétectable »[6] des élèves à l’anthroposophie. Selon lui, les écoles Steiner-Waldorf seraient fondées sur la grande supercherie intellectuelle de Rudolf Steiner, un « fou qui a réussi son coup »[7]. Elles chercheraient à diffuser des croyances et superstitions par une stratégie de tromperie et de manipulation qu’il dépeint comme un « art centenaire de la tromperie et du mensonge afin de duper ou de séduire ceux qui s’en approchent. »[8] Il décrit ainsi des gens foncièrement malhonnêtes, faibles d’esprit et aux comportements sectaires, ayant perdu « la capacité de ressentir (…) la souffrance d’autrui. »[9] En outre, un thème revient de manière récurrente : celui de déviances sexuelles, voire même de pédophilie, sur lequel nous reviendrons plus loin.
Ces insinuations, d’une gravité extrême, provoquent naturellement des réactions indignées chez les gens de bonne foi et parfois même de la haine envers les défenseurs de la pédagogie Steiner-Waldorf ou de l’anthroposophie, comme on peut le constater sur les réseaux sociaux. Ils sont soupçonnés d’être engloutis par un système qui les dépossède de tout jugement personnel, au point de se transformer en habiles manipulateurs évoluant dans une ambiance de promiscuité malsaine favorisant toutes les turpitudes sexuelles possibles. Devant le dévoilement d’une telle horreur « cachée », il devient nécessaire d’aller au fond des choses pour savoir si son témoignage est vraiment ce qu’il prétend être.
Témoignage « haineux et revanchard »
Dans sa thèse consacrée à l’approche pédagogique de Rudolf Steiner, la Québécoise Chantal Lapointe consacre plusieurs pages aux principales idées de Grégoire Perra. Elle y constate que bien que non dénués d’intérêts, les écrits de Grégoire Perra sont « non seulement sur des détails, mais sur des points majeurs, remplis de contradictions qui mettent en évidence le caractère haineux et revanchard de son témoignage »[10]
L’étudiante américaine Maria Noland, doctorante en anthropologie et en sciences de l’éducation à l’université de Columbia (New York), est arrivée peu ou prou aux mêmes conclusions. Elle a échangé pour la première fois avec Grégoire Perra en 2016, avant de commencer sa thèse de doctorat. A cette époque, elle s’est intéressée à la pédagogie Steiner-Waldorf dans le cadre de recherches sur la transition éducative. « J’ai donc cherché des avis concernant les exigences et spécificités de cette pédagogie, notamment des témoignages d’anciens étudiants et élèves », souligne-t-elle[11]. Parlant français, elle tombe sur le blog de Grégoire Perra. « J’ai cherché son contact et l’ai remercié d’avoir partagé son histoire. Je lui ai expliqué que j’étais moi aussi très opposée à l’abus de conscience des enfants et que j’irai voir de mes propres yeux pour essayer de mieux comprendre ce phénomène à l’aide de la méthodologie anthropologique. »
Après avoir passé du temps à l’école Steiner-Waldorf de Brooklyn, elle lui réécrit pour lui dire que son expérience a été « tout sauf ce qu’il a décrit sur son blog ». Elle témoigne qu’elle fut choquée par la réponse de Grégoire Perra, qui l’a traitée de « petite hypocrite ». Aujourd’hui, Maria Noland conseille à tous ceux qui s’intéressent au sujet d’aller, comme elle, sur le terrain se faire leur propre idée de la réalité. « La recherche de la vérité est trop précieuse pour être déléguée à qui que ce soit » déclare-t-elle, en précisant que ses constatations ultérieures sur le terrain persistent à contredire radicalement les allégations que Grégoire Perra relaie sur son blog.
« La pensée de Steiner n’a rien de sectaire »
Ces dernières années, des recherche universitaires se sont longuement penchées sur la pédagogie Waldorf. En France, le professeur Loïc Chalmel, maître de conférence en sciences de l’éducation à l’Université de Haute-Alsace et directeur du LISEC (Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication) a rédigé une étude sur Rudolf Steiner et la pédagogie Steiner-Waldorf[12]. Dans une interview récente, publiée sur le site de la revue Kaizen[13], le professeur nous a fait part de son analyse sur le sujet. Pour lui, il est clair que la pédagogie Steiner-Waldorf est un projet « profondément désaliénant et d’une grande cohérence », cherchant à libérer le potentiel individuel de chaque enfant. Il l’inscrit dans un courant historique remontant à des grandes figures de la pédagogie telles que le Tchèque Comenius, le Français Oberlin ou le Suisse Pestalozzi.
Son jugement est sans appel : « La pensée de Steiner n’a rien de doctrinaire ou de sectaire. » Et d’ajouter : « Penser que Steiner voulait endoctriner des individus pour qu’ils deviennent des agents de sa pensée est donc faire preuve de dilettantisme. » Voilà le point de vue d’un spécialiste français. Tournons-nous maintenant vers la recherche universitaire en langue allemande qui est autrement plus fournie : des centaines d’études ont été réalisées durant les vingt dernières années[14].
Pour étudier ce domaine, il faut surmonter la barrière de la langue. Grégoire Perra ne semble pas l’avoir fait. Il apparaît ainsi avoir au moins dix ans de retard sur le sujet. En effet, les accusations d’endoctrinement, de repli sur soi (dérives sectaires) ou de contenus de cours inappropriés furent les premières critiques formulées par les chercheurs en Allemagne dans les années 1980. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. De manière générale, le milieu universitaire allemand ne considère plus la pédagogie Steiner-Waldorf comme quelque chose d’exotique. Elle n’est certainement pas considérée comme sectaire.
Heiner Ulrich, par exemple, professeur de sciences de l’éducation à l’Université de Mayence, internationalement reconnu comme l’un des experts les plus critiques à l’égard la pédagogie Steiner-Waldorf, reconnaît pourtant dans son livre La Pédagogie Waldorf, une Introduction critique[15] que « les écoles Waldorf méritent amplement leur belle réussite ». Lors d’un entretien accordé en avril dernier à l’hebdomadaire de référence Die Zeit, il ajoute que « l’anthroposophie n’est pas enseignée dans les écoles Waldorf. »[16] Dans cette même interview, il convient aussi que les élèves Waldorf « obtiennent leur diplôme plus souvent que la moyenne de leur groupe d’âge ».
Étude scientifique sur 1000 anciens élèves
Parmi les nombreux travaux sur le sujet, mentionnons une étude de 2007 qui ne peut être accusée de partialité[17]. Elle a été conduite par Heiner Barz, qui travaille actuellement au Département de recherche et de gestion de l’éducation de la Heinrich-Heine-Universität Düsseldorf et conduit des recherches dans les domaines de l’innovation éducative, de la migration, du marketing, de l’apprentissage en ligne et de la formation continue. Cette étude porte sur plus de 1000 anciens élèves d’écoles Waldorf, en collaboration avec quatorze autres chercheurs.
En conclusion du chapitre « Développement professionnel », les chercheurs Anne Bonhoeffer et Michael Brater soulignent : « Nous constatons, d’après ces critères formels, une performance pédagogique élevée de ce type d’école : les élèves d’écoles Waldorf rejoignent presque tous des formations ultérieures après l’école Waldorf et il s’agit en grande partie de formations universitaires qu’ils achèvent visiblement avec succès et qui les mènent dans les professions correspondantes. Comparé à la population globale, le nombre de diplômés [des écoles Steiner-Waldorf] qui deviennent universitaires est extrêmement élevé et peut rivaliser avec n’importe quel lycée » (p. 90).
Ils poursuivent deux pages plus loin : « Au vu de la situation professionnelle de leurs élèves, les écoles Waldorf peuvent être sans aucun doute satisfaites de leur prestation pédagogique : la grande majorité des anciens élèves parvient, suite à l’école Waldorf, à passer dans des formations exigeantes, pour ensuite exercer des professions exigeantes. (…) Finalement, on peut considérer qu’un argument parfois utilisé par les critiques à l’encontre des écoles Waldorf a été une bonne fois pour toute contredit par notre étude : les écoles Waldorf sont tout sauf une institution de recrutement pour le mouvement anthroposophique, comme le montre la très faible part de « professions anthroposophiques » chez les anciens élèves. Au contraire : les écoles Rudolf Steiner sont aujourd’hui reconnues de manière assez large dans les couches aisées et cultivées de la population, et elles forment des jeunes disposés et bien préparés à exercer des professions à responsabilité en de multiples endroits de la société. » (p. 92)
Dans le chapitre « À quoi croient les anciens élèves ? », le chercheur Michael N. Eberz avance que « la majorité des diplômés est indifférente, voire sceptique ou même critique vis-à-vis de l’anthroposophie. (…) On ne peut attribuer aux écoles Waldorf un rôle actif en tant que vecteur de représentations anthroposophiques, mais on peut y attester d’une grande ouverture au niveau de la religion et de la conception du monde. » (p. 158)
Mentionnons en outre le rapport positif publié en 2015 par l’Université de Stanford, confirmant la capacité de l’école Steiner-Waldorf à « soutenir avec succès le bon développement des élèves. »[18] Nous pourrions citer d’autres études du même genre. De toute évidence, la recherche universitaire reconnaît donc aujourd’hui que les écoles Steiner-Waldorf ne présentent pas de dérives sectaires, n’endoctrinent pas les élèves et n’enseignent pas de contenus extravagants.
Ces écoles font certes l’objet de débats sains, qui touchent à des questions scientifiques, pédagogiques, philosophiques et même métaphysiques. Elles sont certainement critiquables sur certains points (comme peut l’être toute institution pédagogique), mais présentent aussi visiblement de grandes qualités. Elles n’apparaissent cependant en aucun cas, ainsi que le soutient Grégoire Perra, comme des institutions sectaires pratiquant un endoctrinement « élastique », « mou » et « invisible ». Ses propos sont en contradiction totale avec les recherches académiques sérieuses sur le sujet.
Climat incestueux et déviances sexuelles
Comme évoqué plus haut, outre les accusations classiques d’endoctrinement, Grégoire Perra déclare aussi que les écoles Steiner-Waldorf sont entièrement imprégnées par un climat de déviance sexuelle. Dans un article paru en 2012, mais continuellement enrichi depuis, il écrit : « La seule chose que je peux dire, c’est qu’il me semble que la tentation pédophile et le risque de passage à l’acte sont très élevés dans les écoles Steiner-Waldorf »[19]. Dans un texte intitulé « Les fantasmes ambiguës des professeurs Steiner-Waldorf pour leurs élèves » (13 avril 2015), il insiste : « Ainsi, on peut se demander si la Pédagogie Steiner-Waldorf… ne s’approche pas dangereusement de la tentation pédophile, ou du moins des présupposés par laquelle cette dernière s’auto-justifie. »[20]
Dans un autre billet publié en septembre 2018, il affirme encore : « Il y a selon moi le fait que lorsque des faits d’attouchements sexuels ou de viols se produisent dans les jardins d’enfants Steiner-Waldorf, ceux-ci ne sont pas exposés au grand jour et traités par la justice, mais au contraire systématiquement enterrés et maintenus dans l’ombre »[21]. En novembre 2018, dans une émission diffusée sur YouTube, il soutient à nouveau : « La sexualité, ou… comment dire… la séduction sexuelle est absolument omniprésente. Les rapports humains de base, la manière dont les gens vous regardent, la manière dont les gens vous touchent, la manière dont les gens vous parlent, etc., c’est de l’ordre de la séduction sexuelle permanente. »
De telles accusations sont pour le moins gravissimes. Problème pour Grégoire Perra, la recherche universitaire, conduite sur des dizaines d’écoles et des milliers d’élèves, n’a relevé aucune déviance de ce genre. Aucun indice de ce que Grégoire Perra qualifie d’attitude « absolument omniprésente » et « permanente ». En outre, comment se fait-il, par exemple, que le climat odieusement malsain des voyages de classe dépeints par Grégoire Perra, durant lesquels des « câlins du soir » institués laissent planer un danger aigu de pédophilie[22], n’ait jamais été repéré par aucun des milliers de parents accompagnateurs depuis des générations, lesquels participent à tous les moments de la journée, coucher compris ? Pour toute personne cherchant la vérité, un sérieux dilemme se pose donc ici : ces accusations sont-elles vraiment fondées ? Si toutes les études universitaires et l’existence centenaire de la pédagogie Waldorf n’ont jamais fait état de ce genre de dérives, comment Grégoire Perra en est-il arrivé à ce genre de déclarations ?
Nous avons pu parler avec certaines personnes qu’il a côtoyées par le passé ou qu’il cite sur son blog. Elles ont toutes préféré garder l’anonymat, ne souhaitant plus jamais avoir à faire à Grégoire Perra d’une manière ou d’une autre, et souhaitant protéger leurs proches de ses tentatives régulières de salir publiquement ceux qui prennent la parole.
Ces personnes ont assuré que les récits de Grégoire Perra les concernant ne correspondaient pas à la réalité. Selon elles, Grégoire Perra est doué du talent de créer, en se basant sur des bribes de réalité, des témoignages et histoires tronqués et réaménagés en vue d’une seule intention : créer une image et une réputation délétères autour des écoles Steiner-Waldorf et de l’anthroposophie, afin d’entraîner un phénomène de rejet collectif conduisant à l’interdiction de toute expression pratique émanant de ce courant de pensée.
Attouchements sexuels sur mineure
Pour comprendre l’origine de la démarche de Grégoire Perra, revenons en 2007, année de sa démission de l’école Steiner-Waldorf de Chatou. La véritable raison de son départ (qui est en fait un licenciement déguisé en démission) a trait à une série de comportements problématiques de sa part. Selon nos informations, il lui serait arrivé, par exemple, de monter ses élèves contre leurs parents et, de manière récurrente, contre ses collègues. Il organisait aussi de nombreuses sorties au cours desquelles il faisait parfois découvrir l’anthroposophie à ses élèves. Une personne proche de lui à l’époque le décrit comme « un vrai gourou, le seul que j’ai rencontré dans le milieu anthroposophique ». Mais il y a plus grave.
Dans un document officiel dont nous avons pu obtenir une copie, Mathilde Quétineau, une ancienne élève de sa classe âgée de 17 ans au moment des faits, décrit avoir subi des attouchements à caractère sexuel de la part de Grégoire Perra lors d’une sortie scolaire au musée d’Orsay, en novembre 2006. Son témoignage, édifiant, a été consigné en 2013 lors du procès intenté par la Fédération des écoles Steiner-Waldorf. En voici un extrait : « … de sa main il (Grégoire Perra, nda) commença à me carresser (sic) la cuisse. Absolument pétrifiée, et incapable de réagir, je restai d’abord complètement tétanisée. Il me fallut rassembler toutes mes forces mentales pour oser changer de position afin de le dissuader de continuer ses caresses. Mais malgré mon refus clairement exprimé par ce mouvement il reposa cette fois-ci ses deux mains. Je subissais ses attouchements qui allaient de mon aine à mon genou de manière clairement sexuelle. Je changeais encore plusieurs fois de position, mais il bougeait lui-aussi pour s’adapter et continuer ses caresses. A cet instant, je priais pour que quelqu’un intervienne. »
Quelques jours plus tard, la jeune fille confie son expérience à une amie. Celle-ci en parle à ses parents, qui alertent le professeur principal. Mathilde Quétineau écrit avoir été « très touchée par la confiance que les enseignants de Perceval (Ecole Steiner-Waldorf de Chatou, nda) accordèrent à ma dénonciation et par la réactivité de leurs démarches administratives. » Dans une lettre datée du 27 mars 2007 et adressée à son élève, Grégoire Perra reconnaît sa faute et s’excuse : « Il faut que vous sachiez que je reconnais maintenant pleinement le caractère ambigu et d’agression de mes gestes et que je serais prêt à les reconnaître devant le (sic) Justice si vous ou vos parents souhaitiez porter plainte. » Plus loin, il écrit encore : « Je vais vous le dire simplement : je suis malade. Cela ne date pas d’hier. Je pense avoir une profonde névrose ou quelque chose comme cela. Des événements moins graves mais similaires, qui auraient dû m’alerter, avaient commencé de m’en faire prendre conscience. » Il ajoute avoir commencé à consulter une psychanalyste pour « se soigner ».
Cet événement éclaire d’une lumière particulière les propos récurrents tenus par Grégoire Perra dans ses blogs au sujet de la sexualité dans les écoles Steiner-Waldorf. Ce thème revient sans cesse sous sa plume. Dès la parution de l’article de l’UNADFI, il évoquait l’atmosphère « incestuelle permanente (sic) » qui régnerait dans les écoles Steiner-Waldorf. Grégoire Perra affirme en effet avoir été « témoin et victime » de nombreux « dérapages » qui font, selon lui, « partie intégrante du système d’endoctrinement » subtil à l’œuvre dans ces écoles[23]. Comme on l’a vu, cependant, aucune des nombreuses études scientifiques et témoignages au sujet des écoles Steiner-Waldorf ne fait état de ce genre de problèmes.
De fait, Grégoire Perra est, en France, le seul professeur Steiner-Waldorf à avoir été accusé, dans le cadre d’un procès, d’attouchement sexuel à l’encontre d’une élève. Et son attitude problématique ne s’arrête pas là. Il a aussi entretenu, avant sa démission, une relation amoureuse avec une élève scolarisée à l’école de Chatou, contrevenant ainsi à l’une des principales règles de déontologie de sa profession. Et cette relation (consentie) n’était pas la première.
Selon nos informations, Grégoire Perra aurait eu au moins une autre aventure intime de longue durée (plusieurs années) avec une élève de l’école de Chatou, relation dont la direction de l’institution aurait appris l’existence par le biais des parents de celle-ci[24]. Plutôt que de dénoncer ce dernier à l’Éducation nationale, cependant, les responsables de l’école se sont montrés tolérants à son égard, une faute dont les conséquences se font encore sentir aujourd’hui. La même tolérance fâcheuse s’est reproduite après les dénonciations pour attouchement. Grégoire Perra n’a pas été inquiété par l’école de Chatou, ni dénoncé. La seule exigence posée par la direction a été sa démission.
Une lettre malheureuse
Cette attitude tolérante fut encouragée, plusieurs mois plus tard, par Antoine Dodrimont, président de la société anthroposophique française à l’époque des faits. Grégoire Perra se serait longuement épanché en remords et en regret auprès de lui, lui faisant comprendre que cette démission forcée était pour lui un coup très dur, dont il avait du mal à se remettre. « Il ne cessait de répéter qu’il avait subi un traitement inhumain de la part de l’école de Chatou dans cette affaire. Il disait aussi qu’il était en train de se soigner pour que cela ne se reproduise pas. Il était, à l’époque, terrorisé à l’idée que les parents de Mathilde décident finalement de porter plainte, ou que l’école de Chatou le dénonce auprès de l’Education nationale où il travaillait encore », indique sa compagne de l’époque, qui souhaite rester anonyme.
Sur la base de la confiance qu’il accordait à Grégoire Perra, Antoine Dodrimont a envoyé, en février 2008, un courrier à l’école de Chatou, demandant de ne pas nuire à la réputation du principal intéressé. Contacté, l’ancien président regrette aujourd’hui d’avoir rédigé cette lettre. Il dit en substance avoir été dupé par Grégoire Perra, qui a pu ainsi continuer à œuvrer au sein de la société anthroposophique jusqu’en 2009. Ce dernier utilisa en outre la lettre du président comme un élément-clé de sa défense lors du procès de 2013.
Aujourd’hui, Antoine Dodrimont analyse de la façon suivante la posture de Grégoire Perra : « Il sollicite les faits à son avantage, mais il peut les tordre pour en faire des mensonges favorables à son projet de démolition du mouvement anthroposophique et de dénigrement de ceux qu’il juge proches de lui. Ainsi, dans son texte de 2011 publié sur le site de l’UNADFI, il ne craint pas de présenter le biologiste français Jean-Marie Pelt comme proche des anthroposophes, ce que dément la simple lecture de son autobiographie[25] et les entretiens que j’ai eus avec lui. »
Défense douteuse
Dans un long article de blog intitulé « Ma vie chez les anthroposophes »[26], Grégoire Perra révise entièrement sa version de l’affaire des attouchements et rejette la responsabilité de ses actes sur l’élève concernée. Il décrit une jeune fille « aux mœurs très légères », à « l’esprit perturbé », ayant des « troubles mentaux ». Voici comment il raconte la scène : « À mon arrivée, une jeune fille de la classe de 11ème qui venait d’intégrer l’école se précipita vers moi. Elle était habillée dans une sorte de robe de soirée moulante et ultra sexy qui ne descendait pas plus haut que la naissance de ses cuisses. J’appris plus tard que son comportement envers moi était dû au fait qu’elle était tombée amoureuse de moi depuis la rentrée et avait décidé de profiter de cette occasion pour me séduire. […] Elle vint donc se coller à moi lorsque le groupe était rassemblé autour d’un tableau pour écouter les explications du guide, sa cuisse dénudée se plaquant volontairement contre ma main. Je commis alors une grande erreur en ne la retirant pas immédiatement, comme j’aurais dû le faire, ne sachant pas résister sur le champ à cette attaque sensuelle d’une adolescente audacieuse. »
Sachant qu’il s’agit d’une jeune fille de 17 ans se trouvant sous sa responsabilité, ces propos semblent particulièrement déplacés. En effet, comment, alors qu’il représente la personne d’autorité, peut-il se justifier de la sorte ? D’après lui, son seul tort serait de ne pas avoir retiré sa main. Mais il reconnaît, paradoxalement, une grave erreur. Ce n’est pas très logique, puisqu’il n’a, selon sa nouvelle version, rien fait.
Ensuite, pour expliquer sa lettre d’aveux, il propose le scénario d’une conspiration machiavélique : la jeune femme « à l’esprit perturbé » aurait profité d’un moment de faiblesse pour l’acculer puis, frustrée de voir ses avances repoussées, aurait alors affabulé pour se rendre intéressante auprès de ses camarades de classe. La direction de l’école aurait ensuite saisi cette occasion pour le pousser à démissionner. Grégoire Perra contredit ici consciemment ses aveux écrits de 2007, expliquant que sa lettre aurait été rédigée sous la pression de sa compagne de l’époque et des parents de la jeune fille. Son changement de version est-il crédible ?
Nouveau message d’excuse
Élément intéressant, Grégoire Perra a recontacté Mathilde Quétineau via Facebook le 13 mai 2009 pour s’excuser à nouveau de sa conduite : « Si je t’écris donc aujourd’hui directement, c’est parce que je ressens comme spirituellement et moralement très important que nous puissions nous parler. J’aurais aimé, maintenant que je peux le faire en toute liberté, c’est-à-dire sans la pression de [ma compagne] qui l’exigeait pour notre relation de couple, ni pour quelque autre personne que ce soit, pouvoir te présenter mes excuses et d’épurer tout ce qui doit être encore épurer dans le lien profond – et à ce qu’il me semble certainement lié au destin – qui nous relie. Peut-être est-ce aussi ton cas ? » (lire le message complet et le commentaire révélateur de Mathilde Quétineau, en note 27). Ce message, envoyé deux ans après les faits, confirme les aveux de Grégoire Perra en 2007. Pourquoi, en effet, aurait-il recontacté la jeune femme pour s’excuser à nouveau si les faits n’avaient pas eu lieu tels qu’elle les avait décrits ?
De son côté, Mathilde Quétineau, n’a jamais donné suite à ce message. Elle maintient aujourd’hui sa version des événements. Elle précise même n’avoir en aucun cas voulu se rendre intéressante auprès de ses camarades de classe. Selon ses dires, elle aurait même au contraire demandé aux professeurs de ne pas révéler les raisons de la démission forcée de Grégoire Perra, ne souhaitant pas être responsable du départ d’un professeur alors « admiré » par plusieurs élèves de l’école.
En outre, selon plusieurs sources, qui préfèrent garder l’anonymat, les agissements de Grégoire Perra au musée d’Orsay correspondaient en fait à sa manière habituelle d’engager une relation avec ses jeunes conquêtes. Sa compagne de l’époque explique qu’il en aurait fait de même avec elle, lors d’une sortie scolaire au théâtre, alors qu’aucune relation n’avait commencé entre eux à l’époque. Deux autres personnes affirment encore, dans d’autres contextes, avoir connu ce procédé de la part de Grégoire Perra.
Rumeur infondée
Sur son blog, Grégoire Perra accuse aussi l’école de Chatou d’avoir « caché le fait que Mathilde, quelques mois après mon départ, en septembre 2007, a réitéré des accusations similaires à l’encontre du nouveau professeur de Philosophie, qui venait de prendre ses fonctions. » Selon lui, « elle avait déclaré à ses camarades, qui l’ont reporté aux professeurs des Grandes classes, que ce professeur avait effleuré ses cuisses au cours de la réunion de rentrée (séminaire-portail). Ce fait devait rester secret, le Collège des Grandes Classes l’ayant décidé, pour que ne sois pas fait un parallèle avec ma propre histoire, mais je fus mis au courant de l’affaire par la nouvelle professeure d’arts plastiques, qui se trouvait être une de mes anciennes compagnes. »[28]
Il s’agit d’un élément important de sa défense au sujet de cette affaire. Problème, l’enseignante d’arts plastique que mentionne Grégoire Perra contredit aujourd’hui cette version des faits. Elle assure n’avoir jamais eu vent d’une telle histoire entre Mathilde Quétineau et le nouveau professeur de philosophie, et n’a donc jamais pu en parler avec Grégoire Perra. Deux autres camarades de classe de Mathilde Quétineau à l’époque, proches de cette dernière, confirment également n’avoir jamais entendu parler de telles accusations. Pour sa part, la principale intéressée nie catégoriquement avoir jamais tenu de tels propos à l’encontre de ce professeur de philosophie. Selon toute vraisemblance, ce nouveau cas d’attouchement décrit par Grégoire Perra n’a donc simplement jamais eu lieu.
Confronté à ces témoignages, il est probable que Grégoire Perra se défende en assurant qu’il s’agit d’un complot destiné à lui nuire et à le discréditer. Nous n’avons eu cependant pour seule intention que de rapporter les faits connus pour répondre à cette question : comment se fait-il qu’un individu puisse, presque à lui seul, détériorer la réputation d’une pédagogie dont les études montrent pourtant qu’elle a fait ses preuves et jouit, dans les pays où elle est assez répandue, d’une bonne réputation ? Quelle est sa motivation ? Ses accusations d’endoctrinement ont été démenties par la recherche universitaire elle-même.
Quant à ses accusations de déviances sexuelles « omniprésentes », elles n’existent apparemment que dans son esprit et il semble bien qu’elles soient liées à ses propres déboires personnels. Se pourrait-il que Grégoire Perra cherche, par le biais de ses attaques répétées, à rejeter la responsabilité de ses propres pulsions déviantes sur les écoles Steiner-Waldorf et l’anthroposophie en général ? Son travail de dénonciation dans ce sens reposerait-il en fait sur un phénomène de transfert subtil dont lui-même est peut-être inconscient ? Une plongée dans son histoire et ses écrits le laisse en tout cas penser.
Précision de l’auteur: Anticipant la critique, et par souci de transparence, je tiens à préciser ici que je ne suis membre d’aucune société anthroposophique. J’ai passé les cinq premières années de ma scolarité dans une école Steiner-Waldorf en Suisse, avant de finir dans le public. Je suis donc bien placé pour comparer les deux approches pédagogiques. Je m’intéresse aujourd’hui à l’anthroposophie en tant que courant de pensée et de développement personnel. Il m’arrive aujourd’hui, en toute indépendance, d’écrire parfois sur des sujets en lien à l’anthroposophie, notamment pour le média en ligne aether. J’ai aussi côtoyé un certain nombre d’anthroposophes. J’atteste n’avoir jamais rencontré le genre de profil ou d’abus que décrit Grégoire Perra.
Notes
[1] https://veritesteiner.wordpress.com/2018/10/07/mon-experience-de-la-medecine-anthroposophique/
[2] Pour plus de détails sur sa biographie, voir : https://gregoireperra.wordpress.com/2013/04/22/chronologie-de-mon-parcours-chez-les-anthroposophes/
[3] Ibid.
[4] https://www.unadfi.org/groupes-et-mouvances/l-endoctrinement-a-l-anthroposophie-dans-les-ecoles-steiner-waldorf/#nh4
[5] https://www.lepoint.fr/societe/les-anthroposophes-ne-vont-pas-pouvoir-cacher-la-verite-eternellement-29-04-2019-2309998_23.php
[6] https://gregoireperra.wordpress.com/2012/08/31/une-emprise-et-un-endoctrinement-presque-indetectables/
[7] https://veritesteiner.wordpress.com/2014/12/06/la-folie-de-rudolf-steiner-lhypothese-paraphrenique/
[8] https://veritesteiner.wordpress.com/
[9] https://veritesteiner.wordpress.com/2018/10/07/mon-experience-de-la-medecine-anthroposophique/
[10] https://corpus.ulaval.ca/jspui/bitstream/20.500.11794/27567/1/33283.pdf
[11] Échanges de courriels avec l’auteur, 10 et 14 juin 2019.
[12] Loïc Chalmel, « Rudolf Steiner : De la Philosophie de la liberté à une pédagogie de l’autonomie », Revue germanique internationale [Online], 23 | 2016 (http://journals.openedition.org/rgi/1593).
[13] https://kaizen-magazine.com/article/la-pedagogie-steiner-waldorf-cherche-a-liberer-letre-humain/
[14] En Allemagne, ainsi que dans d’autres pays, il n’existe pas seulement des chercheurs favorables à la pédagogie Steiner-Waldorf, mais qu’il existe aussi des cursus universitaires en pédagogie Waldorf, où enseignent des professeurs parfois spécialisés dans cette pédagogie. Il existe aussi un institut de recherche universitaire sur la pédagogie Steiner-Waldorf à Mannheim (Institute for Waldorf Education, Inclusion and Interculturalism) qui édite une publication scientifique ouverte à tous les chercheurs sur le sujet (RoSE – Research on Steiner Education, http://www.rosejourn.com/index.php/rose/index).
[15] Heiner Ullrich, Waldorfpädagogik, eine kritische Einführung, Beltz, 2015
[16] «In der Unterstufe herrscht ein autokratisches Regime», Die Zeit, 19 avril 2019, https://www.zeit.de/gesellschaft/schule/2019-04/waldorfschulen-paedagogik-heiner-ullrich-entschleunigung-noten-g8
[17] Heiner Barz, Dirk Randoll, Absolventen von Waldorfschulen, Eine Empirische Studie zu Bildung und Lebensgestaltung, VS Verlag für Sozialwissenschaften, 2007.
[18] https://edpolicy.stanford.edu/sites/default/files/publications/scope-report-waldorf-inspired-school.pdf
[19] https://gregoireperra.wordpress.com/2012/10/02/ma-vie-chez-les-anthroposophes/
[20] https://veritesteiner.wordpress.com/2015/04/13/les-fantasmes-ambigues-des-professeurs-steiner-waldorf-sur-leurs-eleves/
[21] https://veritesteiner.wordpress.com/2018/09/18/les-risques-de-viols-et-dattouchements-sexuels-dans-les-jardins-denfants-steiner-waldorf/
[22] https://gregoireperra.wordpress.com/2012/08/31/une-emprise-et-un-endoctrinement-presque-indetectables/
[23] Cité dans le jugement du Tribunal de grande instance de Paris du 24 mai 2013.
[24] Cette communication aurait eu lieu après que l’élève en question ait quitté l’école, afin que la direction veille à l’absence de traitement particulier pour son frère, qui lui, était encore scolarisé et avait pour professeur Grégoire Perra.
[25] Jean-Marie Pelt, Le Jardin de l’âme, Fayard, 1998.
[26] https://gregoireperra.wordpress.com/2012/10/02/ma-vie-chez-les-anthroposophes/
[27] Lire la totalité du message de G.Perra écrit à Mathilde Quétineau en 2009, ainsi que le commentaire de Mathilde Q. écrit en 2018.
[28] https://gregoireperra.wordpress.com/2012/10/02/ma-vie-chez-les-anthroposophes/
Merci beaucoup pour cet article qui mérite d’avoir un ample public de lecteurs.
Ne serait-il pas possible d’en demander la publication à Le Point ou Le Figaro ?!
En tant qu’ancienne élève, un grand merci à vous pour ce travail de recherche énorme. Votre écrit réhabilite la crédibilité des écoles Steiner, pour ceux qui en douteraient encore en 2019. Car les accusations de cet homme sont bien d’une autre époque et comme vous l’expliquez, depuis bien longtemps elles ont été lavées de tout soupçon d’endoctrinement sectaire. Je pensais que son intérêt principal à démonter systématiquement les écoles Steiner, quitte à raconter n’importe quoi, et à raviver des doutes dans les croyances populaires, était basé sur un besoin de reconnaissance dans son milieu, la recherche de « la gloire ». Je comprends aujourd’hui que c’est en réalité « l’arbre qui cache la fôret » et qu’il a bien d’autres intérêts, plus graves, à semer la confusion. Se protégeant lui-même au passage car il aurait visiblement bien des comptes à rendre à la justice.
Appuyer votre version sur Maria Noland est une idée pour le moins curieuse… Toute personne ayant déjà dialogué avec elle pourra mesurer à quel point c’est contre productif 😅
Bonjour,
Merci pour votre message. Mais sur quoi vous basez-vous pour avancer ces propos? Je n’ai pas eu cette impression en tout cas en discutant avec elle… Et dans l’article je ne dialogue pas avec elle, je partage son témoignage.
C’est plutôt ce genre de commentaire méprisant qui me semble contre productif qui, en plus, utilise le procédé lâche de l’anonymat pour essayer de démolir quelqu’un.
J’ai dialogué avec Maria Noland, voilà quelqu’un qui a des idées, qui essaie de les vérifier sur le terrain et par le dialogue, bref, une vraie « chercheuse » qui s’engage – des qualités plutôt rares.
Vérifier sur le terrain et par le dialogue, c’est ça la recherche pour vous ? :’)
Merci pour ce travail de journalisme d’investigation. Qui a le mérite de dévoiler un art raffiné : « faire du bruit pour mieux se cacher ». Et de replacer cette pédagogie dans une perspective positive et novatrice qu’elle mérite amplement.
Merci grandement pour cet article tellement bien documenté qui lève enfin le voile sur la vérité ! Il est vrai que nous avons à faire à un réel malade ambulant et on ne peut lui souhaiter que d’être aidé, soigné ou même arrêté !
Bonjour,
merci pour ce travail qui éclaire mes questions concernant l’attitude de Monsieur Perra. J’ai constaté que votre article a été disponible pendant un temps sur votre blog de Mediapart. Il mérite d’être diffusé. Pourquoi n’est-il plus en ligne ?
Bonjour,
Merci pour votre message. L’avocat de M. Perra, actuellement sous le coup de trois procès en diffamation, a demandé à Mediapart de retirer l’article du site. Ce qui a été fait. Je n’en sais pas plus pour l’instant.
Merci pour votre travail de rétablissement de la vérité
Bonjour et bravo cher monsieur pour toutes ces informations. Je trouve que cet article n’est pas assez relayé sur le réseau social ou il est arrivé rapidement, facebook. J’aimerai aussi le voir repris par la presse Française mais pourquoi pas Européenne. Les détracteurs de l’anthroposophie et dans bien d’autres domaines ont souvent du mal, malgré les faits, à changer d’opinions. Une véritable ombre sombre, semble être durement installée, à notre époque les gens zappent vite et ne lisent pas tous.
Sur le « même sujet », j’ai vu la différence de nombre de vues et de « partages » sur votre papier et la vidéo qui parle de l’homéopathie. L’attention des « lecteurs » retombent vite, malheureusement….
Je suis assez scandalisé par tous ce que j’ai vu circuler comme bêtises concernant le mouvement et ferai tout mon possible pour tenter de ramener le plus possible de personnes à réviser leurs jugements à « l’emporte pièce ».
Il serait bien de savoir comment utiliser au mieux, ces infos sans risquer d’avoir affaire à l’avocat de Perra, qui à fait enlever ce papier de médiapart, toutes les pistes sont bonnes à prendre, ce n’est pas de l’acharnement, c’est du droit de réponses quant au mal fait. La peur d’être pris sois même pour un diffamateur semble exister.
Je souhaiterai en savoir plus sur le procès en cours, tel une chronique de justice; Est ce que la partie dérapage « affectif » va être ré ouverte? À notre époque c’est assez mal vu et tailler un costard à ce type serait de bonne guerre et démonterai sa crédibilité.
Bref, comment aider ?
En tous cas encore bravo pour votre travail et à tout ceux qui vont dans ce sens.
Sylvain
Bonjour,
Merci pour le message. Le jugement des deux plaintes en diffamation faites par la Fédération des écoles Steiner-Waldorf sera rendu le 1er octobre. Ladite Fédération semble confiante du résultat. Comment aider pour l’article? En le diffusant un maximum (blog personnel ou autre).
Merci et bien cordialement,
MB
Encore et encore des conneries
Étant proche de ce milieu, je vous confirme que vous écrivez n’importe quoi !
Des cas d’agressions sexuelle sont fréquente à Verrières et passée sous silence
J’en ai des preuves
Et bien fournissez-les, ces preuves. Je suis prêts à les recevoir en message privé, et à les traiter le cas échéant, suivant leur nature. Quoi qu’il en soit, ça ne remet aucunement en cause ce que j’avance au sujet de Grégoire Perra.
Monsieur Bernard, merci extrêmement pour votre travail !
juste un mot concernant les mots « raffinés » de « Leaks » ci-dessous :
ça ressemble comme deux gouttes d’eau à du perra ! d’ailleurs ça lui ressemblerai de choisir ce pseudo de Leaks vu qu’il se prône en lanceur d’alertes, un perraleaks en quelque sorte qui doit se prendre pour un wikileaks !
Avec tous mes meilleurs saluts !
A l’occasion, je souhaite interpeller Yves Martin (un pseudo ?) qui poste actuellement votre article aux personnes qui ont soutenu la démarche de Grégoire Perra sur le site de financement participatif.
A mon sens, ceci s’apparente plus à de la propagande qu’à de l’information et si vous le permettez je souhaite laisser cette publication visible sous votre article pour faire connaître mon point de vue.
Comprenons nous bien, je ne juge pas vos écrits, mais la méthode leur retire tout impact en ce qui me concerne.
Comme je n’ai pas sollicité cette information je souhaite rester anonyme sur votre site, par contre j’ai soutenu Grégoire Perra sans me cacher derrière un pseudo.
Merci à vous
Bonjour,
Merci pour votre message. Je n’ai pas eu vent de cela. Yves Martin n’est évidemment pas un de mes pseudo. Je n’ai pas besoin de pseudo: j’assume et peux prouver (documents à l’appui) tout ce qui est écrit dans cet article.
Je n’ai aucune connaissance de cet Yves Martin, dont vous m’apprenez l’action de diffusion. Les gens sont libres de diffuser cet article comme bon leur semble, je ne suis pas responsable de cela et ne le supervise en aucune façon.
Vous êtes bien sûr également libre de soutenir M. Grégoire Perra. En revanche, ce blog n’est pas le lieu adéquat pour des échanges anonymes interposés. Si vous avez une remarque de fonds à faire au sujet de l’article, parfait, je vous répondrai. Mais si vous avez seulement quelque chose à dire à cet Yves Martin, prière de trouver un autre moyen de le contacter directement et d’échanger avec lui.
Merci et bien à vous.
P.S. Permettez-moi de vous dire, en toute amabilité, que je trouve un peu étrange de juger un texte uniquement en fonction de sa méthode de diffusion, et non en fonction des informations précises qu’il contient.
Merci pour votre réponse. A vous lire je comprends bien que vous n’êtes pas à l’origine de cette diffusion.
Je n’ai aucun problème pour vous dévoiler mon identité mais en message privé. Je reconnais que j’ai réagi car je trouve la méthode assez particulière.
Je ne doute pas que vous possédiez les éléments pour étayer les affirmations que vous faites dans votre article. Pour rester honnête intellectuellement, je reconnais aussi que je n’ai pas les moyens objectifs de trancher face à une telle problématique.
Pour ma part, je m’autorise à ne pas avoir d’avis définitif. Pour autant, j’ai jugé important de soutenir un homme (paiement des frais de justice) face à une organisation, le rapport de force ne m’ayant pas paru respecté.
En tous cas merci à vous d’avoir publié mon commentaire et pris le temps de me répondre.
Je vous en prie, c’est normal.
Votre attitude pondérée est tout à fait saine, et je vous en félicite. Si vous le souhaitez, nous pourrions échanger plus longuement par courriel. Je pourrais peut-être éclairer certains points, où vous donner d’autres pistes de réflexions.
Si jamais, vous trouverez mes coordonnées sur ce blog.
Bravo pour cet article ! Je pense que pas mal de gens vont désormais comprendre l’origine de la théorie du complot de M. Perra sur les écoles Steiner. Néanmoins je doute que ses soutiens acharnés en viendront à douter : pendant des années M. Perra leur a servi habilement sur un plateau tout ce qu’ils avaient très envie de penser vis à vis de l’anthroposophie et de la pédagogie Steiner, malgré l’absence de faits réels. Ayant égratigné l’image de leur prophète, nul doute qu’ils voudront lancer leur fatwa sur vous, courage et encore merci !!
Bonjour Martin Bernard,
un grand merci pour cet article clair et factuel.
Merci de parler avec force et avec calme.
Merci aussi pour votre courage car ceux qui connaissent un peu le dossier savent combien la riposte peut être violente.
Je vous souhaite le meilleur pour la suite.
Merci Martin Bernard pour cet article bien documenté . Je comprends enfin ce qui motive l’acharnement de Grégoire Perra. Ce qui m’a interpellée c’est comment la voix d’une seule personne, la sienne, a pu salir et continue de le faire, toutes les initiatives liées à l’anthroposophie! De plus son attitude encourage les propos haineux et la polémique stérile. Quand on va sur le terrain , que ce soit les écoles Waldorf, les institutions pour handicapés, les domaines de cultures en biodynamie….qu’on a un peu de bon sens et que l’on réfléchit, on réalise que tout ce qu’il dénonce est faux. Comment peut-on croire ses affirmations sans se préoccuper si elles sont fondées ? Les gens préfèrent- ils le » sensationnel » qui salit plutôt que la recherche de la vérité ? Bon courage pour la suite.
Merci pour votre article étayé, c’est un soulagement de comprendre la source des propos constamment négatifs de Monsieur Perra sur les écoles Waldorf. Je reste surprise que ce travail n’ait pas été réalisé plus tôt mais j’espère que ces informations étant posées, les journalistes parleront à présent autrement de cette pédagogie, tant reconnue de part le monde.
Merci pour cet article, qui éclaire sous un autre angle les propos tenus par G. Perra. J’avais toujours trouvé curieux la virulence des propos envers les écoles Steiner de ce monsieur, qui s’appuie finalement sur son seul témoignage pour dénoncer le sectarisme et la pédophilie dans une pédagogie si largement répandue dans le monde.
J’espère que les plus prompts à crier au scandale finiront pas se demander s’il est bien sérieux de s’exciter à cause des accusations d’un seul homme, dont la seule preuve est sa propre personne.
Merci pour ce courageux article très étayé. Il permet vraiment de mieux comprendre cet acharnement qui me semblait effectivement proche d’un acte de folie furieuse.
J’espère que cet homme aura vite » d’autres chats à fouetter »!
Mes amis et connaissances qui ont leurs enfants dans ces écoles me font part de leur joie de les voir avancer avec confiance et conscience dans la vie!
Je vous souhaite bonne continuation dans ce métier magnifique mais difficile.
Et longue vie aux écoles Waldorf!
Merci pour cet article qui révèle le contexte des propos haineux de Mr Perra. Il se permet d’attaquer un grand nombre de gens au nom du « bien ». Tenter de séparer le monde entre bons et méchants selon des principes idéologiques est l’arme des Etats totalitaires. S’appuyer sur de fausses informations est la conséquence directe de cet état d’esprit. Mr Perra manie ces deux armes à merveille.
Je lui souhaite de retrouver un peu de paix intérieure et de s’occuper de choses plus essentielles que d’attaquer des gens.
Merci pour votre article. Quand ses propres enfants ont vécus une scolarité complète dans ces écoles et sont de beaux adultes intégrés dans la société et en questionnement positif vis-à-vis de toutes les facettes de la vie, il est insupportable de lire les déformations insensées de cette réalité paisible, somme toute. Grâce à cette lecture, je comprends mieux les mécanismes psychologiques qui conduisent M. Perra à diffamer à ce point. Puissent les milieux laïques français, qui dans le fond partagent nombre des idéaux de l’impulsion des écoles Steiner, comprendre qu’ils se sont trompés de cible.
Merci pour cet article qui a dû exiger un grand travail de recherche. Très bien documenté, il permet de comprendre enfin les raisons de l’attitude extrémiste de G. Perra. Grâce à cela, espérons qu’à l’avenir, les journalistes seront plus prudents dans leur choix des personnes à interroger pour aborder un sujet aussi subtil que l’anthroposophie qui ne se laisse pas enfermer dans les caricatures et les slogans grossiers.
AH! Ceci éclaire d’un jour nouveau l’acharnement de M. Perra pour sa cause.
Peut être permettra t’il aux journalistes si désireux de lui laisser la tribune, sans jamais remettre en question ses propos, de nuancer leur position ?
Peut être verrons nous le jour où, à l’instar de votre travail de recherche à rebours des partis pris actuels, les journalistes ne se feront plus berner par les discours (certes éloquents) d’un seul détracteur…? En tout cas merci de votre travail qui permet de remettre en perspective les informations jusque là trop impartiale que l’on lit habituellement. J’espère que votre article sera relayé par les « grands » médias comme il le mérite.
Votre travail de recherche et de clarification, documenté et sérieux, éclaire les menées de ce monsieur Perra d’un nouveau jour. Ayant fait toute ma scolarité dans une école Waldorf (Ecole Steiner de Laboissière-en-Thelle), j’étais déjà assez bien placée pour savoir que les allégations de cet homme ne reflétaient en rien la réalité, et ne lui faisaient certes pas honneur. Votre article m’a fait comprendre les causes profondes de son acharnement. Merci de ce véritable travail d’investigation.
Merci pour cet article salutaire qui redresse certaines vérités et éclaire la « folie » de Grégoire Perra. Je l’ai fréquenté dans la période qui a précédé cette espèce de folie furieuse et haineuse. J’avais constaté sa transformation psychique et même physique depuis l’affaire de l’école Perceval, et il a toujours été évident pour moi que tout a commencé là…
Ce « dérapage » à l’école Perceval, suivi de sa « démission » furent le germe de ce qui est apparu depuis, grâce aussi au soutien de certains groupes bien « intentionnés » qui l’ont largement instrumentalisé au service de leur cause haineuse et mensongère contre l’anthroposophie et les écoles Steiner. Curieux paradoxe que l’UNADFI doive se servir de la personnalité sans doute la plus problématique qui soit pour nourrir sa quête : pour moi c’est la signature même de cette officine, de son honnêteté, de son sens de la vérité plus que douteux et de sa totale partialité allant jusqu’à l’aveuglement complet. Grégoire Perra nous permet au moins de voir la nature de celle-ci en pleine lumière, une entreprise de déformation, de désinformation (et en fait de manipulation mentale !), le tout aux frais du contribuable et avec une reconnaissance d’utilité publique ! Un Perra et ses mensonges serait-il allé aussi loin sans le soutien de cette obscure officine digne de l’inquisition ?
Merci pour votre message. Vous dites que « certains groupes » ont instrumentalisé la parole de Grégoire Perra. Pourriez-vous me dire quels sont ces groupes (à part l’UNADFI)? Cordialement. MB
Il convient de rappeler que l’adfi, a ses débuts, était hébergé par la paroisse notre Dame de Lorette à Paris, et que pendant plus de 30 ans, elle a « œuvré » avec les services du Père Trouslard, grimé à l’occasion en journaliste.
Ce qui démontre, s’il en était encore besoin, que les activités et procédés de ces dernières, déjà dénoncés par des universitaires (1) (comme Patricia Duval (2)), ne relèvent pas de structures qui protègent l’individu et la famille, mais révèlent des officines qui, dans les faits ont la chasse aux minorités comme seule raison d’être, avec, cerise sur le gâteau, l’argent (3) du contribuable(4).
(1) https://drive.google.com/file/d/0B9K1XJEb3dhBalBzdnpGdXB2REE/view?usp=sharing
(2) http://hrwf.eu/wp-content/uploads/2017/10/2017-FECRIS-Fr.pdf
en particulier, page 64 : […] La liste des participants au premier congrès international organisé par l’ADFI à Paris en décembre 1980, durant lequel la création de la FECRIS fut décidée, montre qu’en dehors des associations « antisectes », y participaient un représentant de l’Eglise Evangélique Luthérienne d’Allemagne, un représentant de l’Église Évangélique Luthérienne de Bavière, un représentant de la Fédération Mondiale Luthérienne en Suisse, un représentant du département sectes de la Paroisse Évangélique Luthérienne de Linz en Autriche, un représentant du « bureau pastoral » de l’Archevêché Catholique autrichien de Vienne, un représentant de l’Eglise Orthodoxe grecque et trois représentants de Deo Gloria, un mouvement chrétien d’Angleterre. Page 65. Page 66 : […) Cependant, si une association financée par l’État se lance dans un combat contre des groupes qui dévient de ce qui est « habituellement considéré comme une religion », ainsi que le déclare l’ADFI, alors ceci constitue une violation du devoir de neutralité de l’Etat français tant au titre de la Constitution française qu’au titre des traités internationaux relatifs aux droits de l’homme signés et ratifiés par la France.
(3) http://www.coordiap.com/Document/sectes-les-chiffres.pdf
(4) http://www.coordiap.com/press2976-etat-des-lieux-2013.htm
merci pour votre article. j’avais lu le blog de mr perra qui est hallucinant en effet dans son intensité! je suis administratrice d’une ecole waldorf au québec et mes 2 enfants fréquentent cette ecole depuis 6 ans. je connais de nombreux anciens élèves (certains sont meme adultes) ét aucun ne vit cet endoctrinement dont mr perra parle.
merci pour le lien vers la thèse écrite par cette québécoise! thèse de doctorat en philosophie de 700 pages que je viens de lire en partie pdt 3 h! ç est passionnant!
toute cette histoire d’attouchement sexuels de mr perra avec plusieurs de ses anciennes élèves me dégoûte! ç est un scandale que cet homme puisse avoir un blog aux propos diffamatoires quand c est en fait lui qui a un sérieux problème sexuel!!!! cet homme a en effet besoin de se soigner (comme il le dit lui même ds sa lettre) il est MALADE!!!! ét c’est injuste qu’à lui seul cet homme malade puisse tant détruire un mouvement si important et utile que la pédagogie waldorf.
je souhaite que justice soit faite, qu’il arrête sa diffamation et qu’il se soigne.
Bonjour Monsieur Bernard.
Votre article m’a réconfortée, non pas seulement pour le rétablissement de la vérité à propos des écoles Waldorf et de la pédagogie que R. Steiner a proposée de développer, mais aussi pour avoir fait preuve du courage nécessaire en la circonstance.
Vous avez mis votre plume toute entière au service de l’idéal « Vérité » incarnant cette vertu « Courage » qui lui est intrinsèque.
Merci pour l’un et pour l’autre.
C’est un gage d’Espérance, avec un grand « E ».
Cordialement.
Votre article n’est absolument pas professionnel et objectif. Il suffit de faire quelques recherches sur vous pour se rendre compte que vous ne l’êtes pas. On tombe notamment sur cet article (https://www.tri-articulation.info/articles/theme/tripartition-sociale-general/la-triarticulation-ou-comment-repenser-nos-conceptions-sociales) qui parle de la tri-partition sociale par exemple, qui est, si je ne m’abuse, une idée développée par Steiner. Vous n’êtes pas neutre monsieur, ne faites pas semblant de l’être. Les sources et arguments que vous donnez sont biaisés. Vous devriez avoir honte.
Chère Madame, pardonnez-moi, mais c’est vous qui n’êtes absolument pas objective en m’attaquant personnellement sans discuter des faits qui sont avancés… Il s’agit d’une inversion accusatoire classique dont les défenseurs des idées de G. Perra sont coutumiers, malheureusement.
Encore une chose: J’ai publié uniquement votre pathétique commentaire pour prévenir tous les autres contempteurs à venir que je posterai volontiers leurs remarques (car je suis ouvert au débat), pour autant qu’elles portent de manière sourcée et vérifiable sur les faits qui sont présentés ici, par sur de soi-disant biais ou je ne sais quelle autre attaque ad hominem qui n’a rien à faire dans un débat raisonnable. Bien à vous.
Merci MB.
chers lecteurs (trices) j’ai une question à vous formuler :
Sur le site
Shadow ombre , qui se cache derriere la voix du commentateur ?
En l’entendant il m’a semblé la reconnaître …
Et vous tous l’avez vous reconnue ?
Bien sûr , je n’en ai pas la certitude
Peut être , un(e)uns (unes) d’entre vous l’ a t elle ?
Alors svp faites le moi savoir , merci .
Victor Claude Bernard
Non non dans ses dernières vidéos on le voit marcher, du moins son ombre. C’est un bibliothécaire à ce que j’ai entendu… Obsédé, ça c’est clair. Ils sont assez nombreux à être aussi têtu que Greg. C’est comme les collectionneurs, un passe temps.
Article à charge essentiellement construit autour d’attaques ad-hominem.
Homme de paille créé autour du pseudo scandale sexuel pour lequel il n’y a aucune condamnation.
Inversion de la charge de la preuve brandissant un document hors contexte.
Mille-feuilles argumentatif pour éluder les problèmes profonds mis à nu par une dénonciation provenant du sommet de l’organisation.
Exposer de cette manière un pamphlet au plus grand nombre est curieux, à minima très naïf. Seuls les croyants convaincus y verront un moyen de se rassurer pour ne pas réfléchir aux questions posées par la critique.
Un esprit critique un minimum éclairé n’y verra qu’une somme de biais poussant à la méfiance.
Contrairement à votre récit il n’y a ici aucun jugement de valeur, la naïveté évoquée laissant précisément la porte ouverte à une bonne foi de l’auteur.
Posez vous la question de l’éventualité que certains arguments du camp d’en face sont peut être vrais, menez une introspection, c’est toujours profitable quelle que soit la conclusion.
Vous en sortirez plus grandi, contrairement à la stérilité du rejet en bloc et à l’attaque d’un individu en particulier.
Bonne chance dans votre quête, vous en aurez besoin.
Cher Monsieur, vous vous méprenez.
L’article est construit essentiellement sur des faits, des sources universitaires et les propos de Grégoire Perra lui-même.
Vous parlez d’un « pseudo-scandal » sexuel comme pour pointer du doigt une volonté inique de salir M. Perra. Je parle pour ma part, en la contextualisant (si si, je vous assure), d’une affaire d’attouchement sexuel sur mineure par un professeur qui se présente comme un lanceur d’alerte à propos d’une pédagogie centenaire qui a fait globalement ses preuves (ce que je montre dans mon article). Le caractère « pseudo » de cette affaire d’attouchement ne relève que d’une opinion de votre part. Cette dernière ne tient cependant pas la route au niveau factuel. Je cite d’ailleurs la défense de G. Perra à ce sujet, que je mets sérieusement en doute. Vous trouverez un complément d’information dans cette vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=vXQD9fa39cI&t=238s) et une mise en perspective sérieuse de mon article ici (https://www.youtube.com/watch?v=gTCFQC7obCI&t=2287s).
Pour le reste, vous invoquez un esprit critique dont vous faites cruellement défaut lorsqu’il est question d’évaluer vos propres biais et croyances concernant l’anthroposophie et Grégoire Perra. Pour reprendre vos propos… Votre position est a minima très naïve. Seuls des croyants convaincus continueront de nier les évidences pour se rassurer, maintenir leur socle de crédulité en un modèle matérialiste et réductionniste d’analyse du monde qui est de plus en plus contesté (voir D. Chalmers, J.M. Ferry, P. Guillemant, M. Beauregard, etc.), et dont les dogmes évidents sont de plus en plus dépassés par les évidences de la réalité. Un certain nombre de pseudo-secptiques s’accrochent avec fermeté à l’ancien paradigme. C’est dans l’ordre des choses. Mais leur sortie au grand jour et leur virulence sont le signe que le socle ontologique sur lequel ils reposent est en train de chanceler.
Pour en finir, je ne peux, en reprenant vos termes, que vous encourager à vous poser la question de l’éventualité que certains arguments du camp d’en face sont peut être vrais, menez une introspection, c’est toujours profitable quelle que soit la conclusion. Vous en sortirez plus grandi.
Bonne chance dans votre quête, vous en aurez besoin. Je suis convaincu que vous êtes de bonne foi.
Cordialement,
MB
le commentaire ci-dessus du pseudo de Max : ce ne serait pas du shadow-ombre ?!? – qui a d’ailleurs si bien choisi son nom l’Ombre de l’Ombre !! ça ressemble étrangement au langage de ce sombre et ténébreux personnage, ténébreux et sombre comme le croissant de lune en plein déclin …
Bonjour,
Ironiquement, le propre comportement supposé de Grégoire Perra dans l’école Steiner-Waldorf est entre autres ce qu’il dénonce.
Il explique que ces écoles sont propices à la pédophilie et aux relations professeurs/élèves.
Vous expliquez que Grégoire Perra a pratiqué des attouchements et a eu des relations avec ses élèves.
Finalement vous êtes donc tous d’accord : dans les écoles Steiner-Waldorf, il y a eu par le passé au moins un pédophile.
Grégoire Perra dit que ce type d’agissements est généralement tenu secret par les écoles.
Cela semble aussi confirmé par vous : Grégoire Perra n’a jamais été poursuivi pour ses actes. Il a été poursuivi que pour des diffamations si je ne m’abuse (et relaxé notamment en octobre dernier). Les attouchements n’ont été mentionné que dans le cas de ce type de procès. D’accord il a quand même été licencié. Enfin non, il a démissionné mais c’était un licenciement déguisé, toujours d’après vous. Un licenciement déguisé pourquoi ? Pour protéger Grégoire Perra ? Pour protéger un pédophile ?
Je vous cite :
« Grégoire Perra n’a pas été inquiété par l’école de Chatou, ni dénoncé »
En fin de compte, c’est exactement le problème que décrit Grégoire Perra.
D’autre part, Grégoire Perra n’est plus tout à fait le seul au monde à évoquer des problèmes d’attouchements dans les écoles Steiner-Waldorf, notamment celle de Verrières-le-Buisson :
https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/agressions-sexuelles-entre-enfants-une-ecole-steiner-mise-en-cause-7799293401
Une plainte pour viol a été déposée.
Enfin, dans votre message un peu plus haut :
« Seuls des croyants convaincus continueront de nier les évidences pour se rassurer, maintenir leur socle de crédulité en un modèle matérialiste et réductionniste d’analyse du monde qui est de plus en plus contesté »
Cette phrase, c’est de l’anthroposophie. C’est la base de ce qu’on s’attend à entendre d’un anthroposophe. On y trouve la remise en question des sciences contemporaines. On y sous-entend l’existence d’un monde spirituel et immatériel. Je ne dis pas ici que c’est bien ou mal de penser comme ça. Je dis que c’est anthroposophe.
Vous ne faites peut-être pas votre carte de membre d’une société anthroposophique, mais votre heu… « corps éthérique ? » est clairement celui d’un anthroposophe. En même temps il paraît que c’est aussi très classique qu’il soit difficile de faire dire à un anthroposophe qu’il est anthroposophe. J’imagine que ça fait partie de la culture du secret qui entoure l’anthroposophie. Par curiosité, pratiquez-vous la méditation de la « Pierre de la Fondation », par exemple ?
Cher Monsieur,
Je ne répondrai pas au début de votre commentaire, c’est votre interprétation, mais qui n’est pas la mienne. En fait, vous comprenez mal le problème de l’analyse de G. Perra. Juste pour votre information, il y a MALHEUREUSEMENT dans toutes les écoles, quelle que soit leur orientation pédagogique, des tentations pédophiles et des cas recensés. C’est très vrai dans le secteur public, par exemple. Après enquête personnelle, ce genre de dérive n’a RIEN d’intrinsèque aux écoles Steiner-Waldorf, contrairement à ce que dit G. Perra (et c’est la le problème).
Pour les cas d’attouchements à Verrière-le-Buisson, je n’ai pas enquêté sur le sujet. Mais j’ai eu vent que les affaires relayées dans la presse sont loin de refléter la réalité. Il faudrait vérifier sur le terrain, confronter les faits présentés dans la presse avec les éléments apporté dans le communiqué de presse de la Fédération des écoles Steiner en France. Je n’ai pas le temps.
Concernant ma phrase: « Seuls des croyants convaincus continueront de nier les évidences pour se rassurer, maintenir leur socle de crédulité en un modèle matérialiste et réductionniste d’analyse du monde qui est de plus en plus contesté », libre à vous de déduire que dire cela fait de moi un anthroposophe. Ce qui compte, et si vous aviez l’esprit critique vous vous en rendriez compte, est que c’est simplement la vérité. Il suffit d’un minimum d’observation pour s’en rendre compte. C’est bien pour cela que certains courants rationalistes ou zététiciens s’en prennent si fortement à tous les courants alternatifs, qui remettent en cause le modèle de société occidental actuel et ses fondements matérialistes. Le sol se dérobe gentiment sous leurs pieds. Ils contre attaquent désespérément, quitte à se ridiculiser.
Quant à la culture du secret, laissez moi rire… Grégoire Perra a propagé cette idée, vraiment il n’y a rien de plus éloigné de la réalité. Mais bien sûr, puisque je suis « anthroposophe », comme vous dites, cela n’aura que peu de poids à vos yeux, qu’il faudrait un peu ouvrir, d’ailleurs, si je peux me permettre. En étudiant l’histoire de l’ésotérisme occidental, par exemple (lisez Antoine Faivre), en faisant un peu d’approfondissement épistémologique sur ce qu’est véritablement la Science, aussi. En passant, à ma connaissance il n’est pas question de renier cette derrière, mais de l’étendre à de nouveaux domaines d’expérimentation. Anthroposophie ou pas.
Allez, bon courage. Ah et dernière chose, je ne pratique pas la méditation de la « Pierre de Fondation »… C’est quoi? Attendez, ne me dites rien, j’irai lire des âneries à ce sujet sur le site de G. Perra. 😉
Bonjour,
Vous demandez aux gens d’assumer leur identité publiquement… sans vous demander ce qu’il peut y avoir comme risques pour quelqu’un qui le fait… notamment au niveau de la profession agricole… no comment!
Pourquoi voulez-vous savoir qui vous écrit, vous ne pouvez pas simplement écouter les arguments et essayer d’y répondre? Ça vous dérange tant de ne pas savoir qui c’est, vous avez besoin de savoir qui vous écrit, ce qu’il/elle fait, etc…?
Je vous rassure, je ne suis pas pédophile (mais peut-etre d’autres aspects de ma personnalité peuvent trahir de graves conflits d’intérets qui décrédibiliseraient mon propos: par exemple j’adore boire du jus de grenade!!! oups j’en ai déjà dit trop!!)
J’avais pistonné quelqu’un pour bosser dans la biodynamie. Quand la personne s’est mise à etre critique et à se poser des questions, par elle-meme (c’est quelqu’un qui n’a pas d’à-priori sur les spiritualités contrairement à moi!), le responsable de la ferme biodynamique lui a demandé qui lui a recommandé cette ferme, son parcours avant d’etre chez eux, etc…
Mais pourquoi? On ne peut pas tenir compte de l’opinion de quelqu’un en-dehors de toute appartenance sociale?
C’est de la projection de la part de ces paysans: en clair, si eux fonctionnent par réseaux d’influence, toute autre personne doit aussi fonctionner de la meme manière??
Ensuite j’ai eu son témoignage, je ne vais pas entièrement vous le donner car il donne des indications sur le lieu et la personne. Mais en gros, il y a un sérieux problème de culte de la personnalité, de mauvaise pédagogie, d’aversion de toute critique, de narcissisme collectif. C’est grave, plusieurs propos m’ont choqué. Par la suite j’ai pris des sérieuses distances.
L’accusation de sectarisme est trop facilement détournable. Il suffit juste d’avoir plein de vitrines qui ne montrent que du positif d’une part, et d’autre part, assimiler sectes à sectes sataniques. Alors oui, vous n’etes pas des sectes sataniques, ça au moins on en est surs, rire!
Malgré tout, les faits sont tetus, et ça demande trop d’énergie à tous ces braves gens abusant régulièrement de leur pouvoir de se dissimuler constamment derrière de belles vitrines.
Surtout que la pensée de Steiner a été critiquée de son vivant, et qu’il y a assez d’écrits pour qu’on puisse se faire son propre avis.
J’ai un témoignage précieux venant de ma grand-mère, qui a bossé chez une famille anthroposophe, et avait déjà alerté mes parents. Comme dit, ça date!
Vous allez prendre cela pour du mépris, mais je n’ai pas lu votre article jusqu’au bout, et je l’assume.
Le début m’a suffi pour juger qu’il y a trop de biais…!!
Et puis les commentaires et vos réponses m’ont beaucoup plus intéressé.
Le début de votre article contraste trop avec mon expérience personnelle de l’anthroposophie (j’ai cotoyé quelques membres un peu influents), et contraste trop avec les divers témoignages que j’ai reçus directement (je ne parle pas de blogs ou de sites, mais de gens que j’ai rencontré, d’amis à qui j’ai conseillé de travailler dans telle ferme puis qui m’ont raconté, etc…!).
Les explications détaillées de Grégoire Perra sur la nature de la manipulation et la manière dont elle est faite concorde en bonne partie avec mes observations personnelles.
J’ai été une personne influençable idéale, puisque critiquant violemment des institutions scientifiques corrompues et pratiquant l’endoctrinement, faisant de l’art, etc… Mais bon, heureusement mon esprit critique ne s’arrete pas aux dérives universitaires…
J’ai effectivement rencontré des gens qui ont fait tout le cursus dans une école Steiner et qui en sont contents, mais aussi d’autres qui ont pointé de nombreux problèmes quant à la gestion de l’argent, une uniformité trop grande de la « créativité », une demande de « copier » plutot que d’apprendre en comprenant, etc… qui concorde avec mes observations personnelles.
J’avais moi-meme pris contact pour etre prof, avait assisté à la présentation des chef d’oeuvre.
La présentation des chef d’oeuvre à laquelle j’ai assisté ne m’avait montré qu’un projet vraiment différent et audacieux (c’était quelqu’un que je connaissais à l’époque déjà); les autres projets je les ai trouvé épatants techniquement, mais la manière d’en parler est très symbolique, et plus grave se ressemblait trop d’un élève à l’autre!! Ça m’avait choqué déjà à l’époque.
A l’époque où j’assistais à cette présentation je n’étais pas spécialement hostile à l’anthroposophie, juste méfiant et critique.
Par la suite je suis devenu beaucoup plus critique encore… notamment suite à des témoignages de gens que j’ai rencontré qui ne bénéficient pas du meme statut un peu spécial que moi.
Bref, Steiner a lancé de la manipulation et de l’intox il y a fort longtemps, et c’est devenu un système de croyances répandu. Plus grave, il a voulu garder secret un certain nombre d’informations, réservées aux plus hauts responsables… en donnant une stratégie, de ce qu’on peut dire publiquement et ce qu’on peut pas dire publiquement.
Tuesday Lobsang Rampa a fait de meme, mais n’a pas eu autant de succès (bon je vais pas m’en plaindre!)
Bonjour,
Merci pour votre message. Pour l’anonymat, c’est simple: il existe sur les réseaux sociaux des faux comptes et des trolls à la solde d’intérêts économiques, qui utilisent Grégoire Perra pour promouvoir leurs informations. Lui n’en est sans doutes même pas conscient. Si je n’ai pas d’informations sur la personne, je ne peux pas vérifier, et passe donc mon chemin. D’autant que lui aussi peut utiliser de faux comptes pour me discréditer….
Ce que vous me dites par ailleurs est très personnel. Sans indications plus factuelles pour vérifier vos dires (lieux, dates, etc.), je ne peux me prononcer plus avant en l’état. Mais attention, si je peux me permettre, de ne pas prendre quelques exemples particuliers pour des vérités générales. C’est justement la technique de Perra, dont j’ai démontré en plus qu’il manipule les citations et ment honteusement pour arriver à ses fins (ceci et factuel et détaillé dans mes articles). Ce n’est pas ainsi qu’on promeut une critique constructive, qui est toujours nécessaire mais qui doit être faite correctement.
J’écris un deuxième commentaire, suite à la lecture complète de votre article.
Ça m’a semblé bien de répondre en deux temps.
Ce que vous écrivez sur Grégoire Perra a l’air en effet étayé et bien réel, et vérifiable. C’est bien. Sa description du procès et ma récente lecture de son blog où il fait le parallèle avec des scènes du « Seigneur des anneaux » en dit long aussi.
Peut-etre qu’il a listé les points faibles de l’anthroposophie et a décidé de se faire un nom en les attaquant tous malgré son passé peu reluisant.
Mais malgré tout, un certain nombre de ses explications et de ses arguments m’a permis de mieux comprendre et cerner ce que j’ai moi-meme observé.
Par rapport au rapport enfants/adultes. Là aussi j’ai un petit témoignage à faire, basé sur mon observation personnelle.
J’avais remarqué chez une enfant d’anthroposophes une sorte de capacité ou de volonté de juger ma personnalité, on aurait dit qu’elle cherchait à deviner, mais elle avait l’air convaincue.
C’était un jugement très positif, et ça m’avait dérangé; premièrement parce qu’il était partiellement faux, et deuxièmement parce qu’il était trop empreint de fascination et de croyance.
Les parents émettaient des jugements similaires sur moi à cette époque. J’ai trouvé ça assez flippant, comme une sorte d’impression qu’on veut lire dans ma pensée.
J’ai cotoyé d’autres enfants par la suite qui étaient dans d’autres pédagogies alternatives. J’ai vu des enfants mettant moins de frontières avec les adultes quand il s’agissait de discuter, mais j’ai pas vu ailleurs cette façon de symboliser et de juger.
Et là encore, ça concorde avec des observations de Grégoire Perra dans l’émission « méta de choc ».
Bonjour,
Et bien je ne donnerai pas plus d’indications, simplement parce que je n’ai pas confiance en vous.
Vous demandez à ce qu’on se méfie de Grégoire Perra, et c’est juste de votre part; mais par contre on doit vous faire confiance!? Alors meme que vous ne dites pas ce que vous faites des infos?
Il y a là une incohérence que je ne comprends pas.
Aujourd’hui, vue la technique de votre système de publication de commentaires, je pourrais meme etre une intelligence artficielle particulièrement forte, qui sait?
Si Grégoire Perra vous met sur le dos une intelligence artificielle, vous allez avoir un troll inépuisable et très patient!
D’autre part j’ai fait l’effort de vous écrire, c’est qu’il y a de ma part une volonté de dialogue et de témoignage.
Mais vous pouvez penser que les gens qui sont critiques et témoins et ne pensent pas comme vous sont des trolls, ça ne me dérange pas (mais je suis conscient de la ficelle et de l ‘excuse du troll).
En résumé, ce qui compte ce sont les témoignages et les arguments.
C’est quand meme épatant, ma grand-mère a fait des observations qui concordent avec les critiques de Grégoire Perra, notamment elle a observé une jeune fille qui faisait des crises de nerfs et a compris que c’était malsain, mon frère a eu un camarade de promo en philosophie fils d’anthroposophe dont les critiques concordent, ce que j’ai observé concorde, ce que mes parents ont vu il y a longtemps concorde, ce qu’une amie franco-américaine a vu concorde, ce qu’une amie pistonnée qui a travaillé en biodynamie concorde aussi, ce que dit une amie qui a voulu faire une formation en biodynamie concorde, ce que disent 2 couples différents de parents d’élèves d’écoles Steiner concorde, et je peux continuer la liste si vous voulez…
J’ai rencontré des gens chouettes dans la biodynamie qui ne répondaient pas au portrait robot habituel.
Et vous savez quoi? C’était à chaque fois des gens plus indépendants qui prenaient des libertés avec les dogmes fondateurs.
À un moment vous pouvez dire que je fais des généralités de cas particuliers, mais là j’ai quand meme un échantillon de témoignages assez vaste, de plein d’époques et de lieux différents…
On exprime publiquement notre aversion de la biodynamie dans des milieux de la Confédération Paysanne d’Alsace qui avait ses locaux dans la maison de la biodynamie à Colmar? On se retrouve mis de coté… etc, etc…
Je ne ments pas, et vous pouvez meme si vous etes un bon enqueteur remonter jusqu’à moi.
Mais ça n’a pas de sens pour moi de vous dire qui et quand exactement, et comme je vous le dis je n’ai pas confiance non plus en vous.
Je ne peux pas donner de critique constructive de la biodynamie, étant donné que je ne veux pas participer à ce mouvement et ressens pour lui une profonde aversion!!
Je suis scientifique, et critique, et n’oublie pas non plus de critiquer les réseaux de pouvoir dans la science d’aujourd’hui.
Je suis plus proche de l’anarchie, mais écoute les opinions des autres et estime que les débats avec des gens pensant très différemment sont absolument nécessaires.
Mais je refuserai des débats avec des gens de LREM ou de RN.
Le critère de ce refus est simple: je refuse de débattre avec des gens qui sont des menteurs, qui trichent, ne sont pas sincères, manipulent.
Parce qu’à ce moment ce n’est plus un débat, mais une guerre de manipulateurs. La manipulation ce n’est pas le partage, il y a toujours un gagnant et un perdant.
Dans ce sens, Grégoire Perra triche, donc faisons attention.
Par contre je peux donner une critique constructive de la biodynamie dans son implication dans la société.
Je ne sais pas à quel point la biodynamie et l’anthroposophie peuvent apporter quelque chose de positif à la société, étant donné qu’il y a pour moi bien mieux!
Il y des philosophies et techniques agricoles bien moins figées et bien plus humaines et sociales, comme la permaculture, l’anarcho-communisme, certaines visions de l’écologie, des pensées traditionnelles de peuples indiens ou autres, etc…
Peut-etre dans la phase actuelle l’anthroposophie peut s’engager dans la résistance au gouvernement Macron, en utilisant son fort réseau pour promouvoir le tirage au sort et la vraie démocratie?
Dans ce cas je serais peut-etre à vos cotés dans ce combat, et on reprendra le débat sur la science, la spiritualité, l’agriculture, la politique et l’éducation plus tard.
Perra vous disiez ? C’est un paysan c’est ça ?
La #biodynamie, c’est une belle aventure et il s’en est passée des choses depuis les indications de Steiner. Qui d’ailleurs ne venaient pas que de lui.
Bien que certaines des techniques de la biodynamie nous semblent aujourd’hui souvent bizarres et étrangement spirituelles, elles remontent en fait aux anciennes méthodes de nos ancêtres, à une époque antérieure à de nombreuses manipulations technologiques. Rudolf Steiner, un philosophe autrichien, est souvent reconnu pour avoir exposé les principes de base de la biodynamie dans une série de conférences qu’il a prononcées au début du XXe siècle. Steiner a rassemblé les traditions orales transmises par de simples agriculteurs pendant des milliers d’années. Beaucoup de ces idées étaient basées sur le travail de moines tels que la secte de Cluny en France qui ont passé d’innombrables années à bricoler divers mélanges et le calendrier des préparations pour trouver ce qui fonctionnait le mieux, sur une base d’essais et d’erreurs.
De nombreux vignobles biologiques utilisent des outils biodynamiques, il n’y a donc souvent pas de frontière nette entre le biologique et la biodynamie. La certification biodynamique coûte également de l’argent, de même que pour les produits biologiques, de nombreux vins préparés en biodynamie ne le disent pas sur l’étiquette.
👉 http://www.jennyandfrancois.com/about-us/what-is-natural-wine/
Voila ou on en est aujourd’hui:
Méta-analyse de 86 publications « peer-reviewed » publiées depuis 2006 sur la #biodynamie. Conclusions principales: effets positifs sur les sols et amélioration de la qualité nutritive des produits, de leur goût, mais aussi de la santé humaine.
👉 https://www.degruyter.com/view/j/opag.2019.4.issue-1/opag-2019-0064/opag-2019-0064.xml?format=INT
Il est difficile de changer une opinion, Impossible de changer des faits !👉 http://vernoux.org/biodynamie/la_biodynamie_auto-fertilite_du_sol_et_agriculture_durable_de_demain.pdf
https://mailp.ro/1409985
Il est difficile de changer une opinion, Impossible de changer des faits !👉 http://vernoux.org/biodynamie/la_biodynamie_auto-fertilite_du_sol_et_agriculture_durable_de_demain.pdf
https://biodynamie-recherche.org/
https://www.biodynamics.com/track/2018/science-and-research?fbclid=IwAR1Iff-zKmOltHlu8J86rdnokH0lyDo2K94Fh_-uWQaPI5DmcnamCvDSiqE
http://www.arbdyn.ch/Biodynamie-monde-001.html
https://www.biodynamic.org.uk
https://biodynamie-recherche.org/wp-content/uploads/2018/07/L’agriculture-biodynamique-une-synthèse-scientifique.pdf
https://www.bio-dynamie.org
Bien entendu cela ne concerne pas que le vigne, ne vous méprenez pas.
Il y a je crois 700 fermes en Égypte, c’est en pleine croissance en Inde et en Afrique.
Bien à vous et n’hésitez pas à les contacter, ils sont tous très sympas.
Je suis un Maitre Ouvrier Bûcheron Élagueur à la retraite.
La publication de degruyter.com ne compare la biodynamie à rien d’autre, donc il faut lire ce qu’ils écrivent et les croire. Bon…
J’ai travaillé un peu dans le maraichage biodynamique, c’était fou de desherber des plantes hyper bonnes pour la santé (coquelicot, chenopode blanc, mouron des oiseaux, amaranthe…) sans meme penser à les récupérer pour les donner aux vaches qui étaient présentes dans la meme ferme, ou à d’autres animaux.
Pire, parfois je desherbais des plantes sauvages plus nutritives (en protéines par exemple) que la plante de culture (une salade si je caricature). Quelqu’un de logique desherberait toutes les salades pour ne laisser que les coquelicots et les chénopodes!!
Pourtant, c’est une pratique qu’un de mes ancetres qui a toujours refusé les pesticides faisait. Il m’expliquait qu’il donnait le chénopode blanc aux vaches, et que c’était laxatif.
Il était au départ contre l’agriculture bio en pensant que ce sont des tricheurs, puis à la fin de sa vie il défendait l’agriculture bio parce qu’il a compris que c’est ce qu’il faisait depuis toujours.
De plus, technique ancestrale ne veut pas nécessairement dire bonne. Le labour par exemple s’est révélé etre une connerie. C’était pas trop grave avec des outils légers comme il y a très longtemps, mais bon…
Pour des études comparatives, il y a une revue scientifique qui fait le point, et qui compare.
https://journals.ashs.org/horttech/abstract/journals/horttech/23/6/article-p814.xml
C’est intéressant. Les préparations ont quelques effets constatés, mais assez peu!
Les préparations de phytothérapie comme celles-là ( https://www.ecoconso.be/fr/content/recette-comment-faire-des-decoctions-pour-le-jardin ) me semblent bien plus pertinentes, et certaines formes de permaculture que j’ai vues chez des agriculteurs qui en vivent sont bien mieux à mon avis.
Bonjour, tout d’abord, je vous remercie d’avoir vu enfin écrit ce que je soupçonnais depuis longtemps à propos de Grégoire Perra : un acharnement du à un problème personnel et je ne comprenais pas le soutien inconditionnel d’Antoine Dodrimont, je comprends mieux…
J’ai été moi-même agricultrice en bio-dynamie pendant 33 ans et suis passée d’un dogmatisme de base dû à mon jeune âge à l’époque à une attitude de plus en plus libre avec le temps et l’expérience du métier, c’est un processus normal de maturation il me semble… aussi mère de 2 enfants élevés dans la pédagogie Waldorf devenus des adultes indépendants et ne représentant absolument pas l’Anthroposophie dans leurs vies d’adultes mais ayant développé une curiosité face à la vie et un esprit ouvert aux évènements de notre société !!
j ai soutenu perra et je me suis trompe comme le souligne votre article perra sur certains domaines est un imposteur mais sur certains points qu il denonce il peut avoir raison mais comme vous le soulignez de l eau a coule sous les ponts depuis; la biodynamie est une pratique enrichissante qui n oblige pas a lire steiner meme si l on y est tente pour en savoir d avantage;pour certains lire steiner peut rendre zinzin pour d autres pas du tout,en ce sens la generalisation de perra est nefaste
Bonjour, je reviens ici de temps en temps quand je vois des personnes qui tendent complaisamment un micro à G.Perra, sans indiquer en quoi son témoignage est douteux. Il se trouve que je suis maintenant cité sur son blog parmi les anthroposophes qui s’en prennent à lui, sauf que je ne le suis pas, je ne connais aucun anthroposophe et l’ésotérisme c’est vraiment pas mon truc. En revanche, je suis toujours inquiet de voir certaines personnes avoir une perception de ce mouvement manichéenne et uniforme : pour elles, il suffit qu’un individu parte en cacahuète ou commette un acte grave pour pouvoir pointer du doigt tous les anthroposophes. Lors de mes recherches sur l’anthroposophie j’ai effectivement trouvé des témoignages de faits graves, mais, effectivement, pas plus graves que ce qui se passe dans les collèges publics et privés à côté de chez moi, avec leur harcèlement, les agressions sexuelles, la drogue, la violence, les sex tapes. Le plus étonnant, c’est que c’est en lisant le compte rendu du premier procès depuis son blog que je me suis rendu compte que le type déguisait la vérité, mais visiblement, la plupart des gens qui le soutiennent encore, voire qui le financent, ne le font pas. Etonnant, pour un type qui est l’égérie des milieux sceptiques.
Bonjour, tout à fait, vous avez bien saisi le problème avec la posture de Grégoire Perra. Il est l’égérie des milieux sceptiques, car il leur apporte du grain à moudre. Mon expérience, et leur complaisance avec GP en est la preuve, est que ces milieux ne se soucient que bien peu de la réalité. Leur critique est la plupart du temps unilatérale et bien peu scientifique (un comble pour des gens qui pourtant défendent la science). Le livre Les gardien de la raison apporte un éclairage important sur les intérêts qui se cachent derrière cette mouvance.
Bonjour, ma fille est dans une école Steiner depuis 4ans, nous en sommes ravis. Il y a effectivement un lien étroit entre l’homme (l’enfant) et la nature. Des chants de gratification envers le soleil qui fait murir et la terre qui fait pousser, qui posent problèmes a Mr Perra, entre autre. Si on avait un peu mieux considéré la terre, on en serait peut être pas la aujourd’hui ! Le climat de l’école est excellent, sécurisant, enthousiasmant, apaisant. Si vous avez des questions n’hésitez pas !
Merci pour ce travail d’enquête fouillé et documenté qui explique parfaitement (à qui est en mesure de l’entendre et d’avoir encore les yeux et l’esprit ouverts…) la problématique grégoire Perra que certains qualifient de Gourou 2.0…
J’admire votre patience pour répondre à tous les commentaires des adeptes de ce gourou, qui n’ont plus accès à leur raison et qui n’avancent que des opinions et pseudo « arguments » idéologiques pour étayer leurs critiques. C’est à l’opposé du raisonnement agnostique, scientifique et objectif dont vous faites preuve dans votre analyse.
Le plus drôle c’est que la plupart des critiques, y compris les journalistes sans éthique qui reprennent ad libitum les opinions de perra, n’ont jamais mis les pieds dans une école Steiner ! Et pourtant il y a des journées portes ouverts tous les 4 matins. A croire qu’ils n’ont vraiment pas envie de sortir de leur obscurantisme.
Le procédé utilisé (consciemment ou inconsciemment) par Perra est bien connu en psychopathologie : le déni de ses troubles (sexuels en l’occurence) par la projection : « ce n’est pas ma faute c’est à cause de l’école qui m’a poussé à devenir déviant, je ne suis pas responsable…. »
Mais même cette argument fallacieux ne vaut rien, en effet depuis quand la proximité avec des enfants favorise-t-elle un climat incestueux ?! Est-ce que tous les parents (qui sont en général assez proches de leurs enfants n’est-ce pas ?) commettent des crimes sexuels sur leurs enfants ? NON
Le fait qu’il voie des problèmes sexuels partout en dit beaucoup plus long sur lui que sur les écoles qu’il essaie de dénoncer : en effet je doute qu’il ait pu fréquenter toutes les écoles, donc ça parle essentiellement de lui bien sûr et de sa problématique.
Toute sa rhétorique et celle de ses adeptes suit le même principe : sans cesse dénoncer chez les autres leurs propres agissements. C’est pourquoi à mon avis il n’y a aucun intérêt à débattre avec ces gens, dont les positions et les préjugés sont figées. En revanche éclairer les faits et lutter contre la désinformation comme vous le faites et utile et très précieux de nos jours.
Je regrette que votre article ne soit pas davantage repris, publié, relayé. Si les journalistes faisaient tous leur travail correctement avec éthique et déontologie, la population reprendrai peut-être confiance dans les médias.
Enfin je garde cette phrase si vous voulez bien, qui fera ma journée : « menez une introspection, c’est toujours profitable quelle que soit la conclusion. Vous en sortirez plus grandi » :):)
Je découvre cet article et votre blog par ailleurs très instructif (très heureux par exemple de lire votre article sobre et dénué de racisme sur la Syrie, rare en langue Française) et je suis impressionné par la qualité et la sobriété de votre enquête sur l’affaire Perra. Sans céder à la tendance de « l’explication », et vous avez tellement raison, car en matière humaine il n’y a jamais « d’explication » mais seulement de la responsabilité, ou en d’autres termes « être à la hauteur de l’événement » comme disait Deleuze, vous remettez avec beaucoup de soins et de précision quelques pendules à l’heure.
Ancien élève de l’école Steiner de Verrières-le-buisson, j’ai brièvement fréquenté Grégoire Perra à l’époque où il essayait de m’introduire dans son groupe de lecture des livres de Steiner, et je me souviens d’un jeune homme très chaleureux et enthousiaste, entreprenant, plein d’énergie. J’ai ensuite quitté la France et je n’ai suivi l’affaire que par bribes, par des amis communs.
Je vis trop loin pour écrire plus, mais je souhaite que les choses aillent mieux pour toutes les personnes impliquées, volontairement ou non, dans cette affaire, y compris Grégoire Perra pour qui je garde mon estime.
Merci pour votre travail.
Laurent Founier
Architecte DPLG
Calcutta
https://media-et-terrorisme.blogspot.com
Je veux préciser, car ça va sans dire mais ça va mieux en le disant, que j’ai une immense gratitude envers mes enseignants de l’école Steiner de Verrières-le-buisson. Mes enfants n’ont pas été éduqués dans une école Steiner car il n’y en avait pas à Calcutta et je n’ai pas réussi à en commencer une, mais ils ont été à Patha Bhawan, une bonne école qui a une approche similaire, avec beaucoup de respect pour les arts, et aujourd’hui j’aide Adhigam Bhoomi, aussi à Calcutta, une autre école qui a une approche encore plus ambitieuse, où l’artisanat joue un rôle central. Il n’est pas facile de se juger soi-même (positivement ou négativement) mais il est évident que je suis capable de faire le peu que je fais, en grande partie grâce à l’éducation que j’ai reçue à l’école Steiner de Verrières-le-buisson.